31/01/2021
Min de lecture

En 2021,

La culture toujours en mouvement

Bonjour Jean-Sébastien, vous êtes directeur du Conservatoire de Mérignac et violoniste.


Pourquoi ce clip vidéo alliant musique et danse ?

"Cette vidéo, c’est une belle occasion pour les enseignants du Conservatoire d’offrir leurs vœux aux Mérignacais. En ce début d’année, nous n’avons hélas pas accès à nos publics de façon naturelle – pas comme avant. Pourtant, le Conservatoire est toujours actif ! Nous accompagnons chaque jour nos élèves dans leur apprentissage de la musique, de la danse, du théâtre et des arts plastiques.

Travailler ce clip et l’offrir au public, c’est valoriser les artistes derrière chacun de nos enseignants, affirmer notre engagement pédagogique et nos passions.et nos passions. Pour les plus jeunes, il est essentiel de pouvoir s’identifier, s’inspirer ou se reconnaître dans l’expression artistique de leurs professeurs.

Je crois qu’en ce moment, tout particulièrement, le « faire-savoir » est aussi important que le savoir-faire. On veut exploiter le potentiel du numérique avec cette vidéo. Elle rappelle à tout le monde que l’art est toujours là, en mouvement, et peut rayonner de façon nouvelle."

Comment avez-vous vécu ce projet de vidéo ?

C’était une vraie bouffée d’oxygène pour nous ! Les quatre protagonistes du projet enseignent la musique et la danse au Conservatoire, ce sont des artistes et des professionnels passionnés. On a tous ce besoin de contact, de partage. Pour réaliser ce clip, nous avons retrouvé le plaisir de jouer ensemble, c’était merveilleux.

Lier le numérique à la réalité s’impose en ce moment comme une évolution assez naturelle.

Le contexte COVID-19 réinterroge tout ce que l’on fait et comment on le diffuse vers nos publics. C’est un nouveau moyen pour les professeurs de transmettre leur art, valoriser la pédagogie.

Je suis très heureux de la vidéo, elle retranscrit fidèlement ce qu’on a ressenti en préparant le projet, entre décembre et janvier. L’équipe de tournage a fait un travail formidable, qui nous correspond bien. La musique que nous avons travaillée se prêtait naturellement à la danse, et nous avons tous aimé cette expérience !


« C’était une vraie bouffée

d’oxygène pour nous ! »

Qu’est-ce qui se joue actuellement au Conservatoire dans le contexte du COVID-19 ?

Depuis mars dernier, nous avons du nous adapter, pallier à l’urgence, assurer une continuité de service public. Nos enseignements artistiques ont évolué, avec des cours en présentiel et d’autres à distance. Il y a une attente forte d’accompagnement pour les jeunes Mérignacais et leurs familles.

Nous constatons un grand contentement du côté des parents, on fait tout pour maintenir ce qui peut l’être, pour transmettre au mieux. Ce que l’on vit avec le COVID-19 nous force à repenser la pédagogie. C’est selon moi une évolution qui était nécessaire depuis longtemps : il était temps d’ouvrir la culture à de nouveaux publics, d’inventer des enseignements en phase avec la Société !

Quels sont vos souhaits pour l’art à Mérignac en 2021, en particulier au Conservatoire ?

La culture et l’enseignement artistique sont des vecteurs d’intégration sociale indéniables, tout comme le sport. Pour nous, le talent ne dépend pas du porte-monnaie. Il y a de nombreux élèves à aller chercher dans les différents quartiers de Mérignac, pas seulement les plus favorisés. Encore plus dans le contexte actuel, on veut se déployer et ouvrir l’art à tous les jeunes.

Nous allons poursuivre en 2021 nos partenariats avec l’Éducation nationale, nos actions dans les quartiers prioritaires, et les différentes passerelles projets que nous travaillons avec les établissements scolaires. On souhaite s’ouvrir à de nouvelles esthétiques, aux musiques actuelles aussi. J’ai vraiment cette envie de faire bouger les choses.

Nous avons des connaissances à partager et à diffuser : on a une valeur ajoutée à mettre au pot commun. Et le corps enseignant est aussi très impliqué, c’est une dynamique fédératrice, qui fait un bien fou. Musique, danse, arts plastiques, théâtre, le Conservatoire réunit aujourd’hui 50 professeurs, 7 agents administratifs et accompagne chaque année environ 1100 élèves. Tout ça autour de passions communes, c’est merveilleux ! On réfléchit déjà à la suite…