02/12/2016
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Son CV est impressionnant : de la

création des « Cahiers de la photographie

»
, 1ère revue technique consacrée

au 8ème art en Europe au lancement du

FRAC (Fonds régional d’art contemporain)

à Bordeaux. Il pilote pendant des années le

festival d’Arles et dirige, depuis 2010, le pavillon

populaire de Montpellier.

« On a Doisneau, ils ont Kodak »





Pourtant, ce touche-à-tout exigeant dit

avoir eu le déclic un peu « par hasard ».

« J’étais étudiant et j’ai commencé la photo

comme tout le monde, dans les années

70. Réfractaire au service militaire, j’ai eu

la chance de partir en coopération aux

États-Unis, où je me suis familiarisé avec

la photo américaine. »





À l’instinct, il capture la moiteur du Sud,

le rêve américain accablé, figé dans

d’intenses noir et blanc. Ce qu’il a appris

là-bas, c’est justement cette

photo de

rue

:

« Nous, on a eu Doisneau et eux ils ont eu Kodak. En France, la photo est plus

expérimentale, poétique et humaniste. Aux

USA, elle est marquée par la dimension

documentaire. Une différence évidente

quand on observe le travail d’Edward

Weston, Walker Evans, Lee Friedlander

ou Diane Arbus. »



Les USA considèrent

depuis longtemps la photo comme un art

majeur.

« Il y avait déjà une collection de

clichés au musée d’art moderne de New

York en 1920, alors qu’il a fallu attendre

les années 80-90 pour atteindre ce niveau

de reconnaissance en Europe.»





Anthologie Américaine



Aujourd’hui, il « lève un peu le pied », mais

vient de sortir

Antebellum, une anthologie

de ses

photos américaines aux éditions

Lamaindonne et aux presses du Texas.



Le 10 décembre à la Médiathèque, il fera

revivre

William Gedney, photographe

américain majeur, mort du sida dans les

années 80 et longtemps oublié, sauf de

mister Mora, qui lui consacre une première

exposition mondiale*.



En savoir plus sur l’événement













*Au pavillon populaire de Montpellier, du 19 Octobre 2016 au 8 Janvier 2017