19/02/2020
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Sensibilisation aux frelons asiatiques et distribution de pièges à phéromones



Dans la continuité des distributions de nichoirs à chauve-souris et de la lutte contre les nuisibles, la Ville de Mérignac vous propose à nouveau un stand de sensibilisation à la lutte contre le frelon asiatique le samedi 22 février 2020 de 9h à 13h sur le marché du centre-ville, place Charles de Gaulle.




Le stand sera animé par Mr Claude Bodin, président de la Miellerie collective Bordeaux Métropole et apiculteur, en charge des futures ruches du parc du Vivier, projet lauréat du budget participatif 2019. Cette animation sensibilisera les passants à l'apiculture, à la lutte contre le frelon asiatique avec une distribution de pièges à phéromones. Ce type de piégeage permet de capturer spécifiquement les frelons sans piéger les autres insectes.








Le frelon asiatique : un prédateur pour les abeilles



A la différence de son cousin, le frelon européen, le frelon asiatique est un prédateur redoutable pour les colonies d’abeilles domestiques. Ainsi le frelon asiatique est classé au niveau national dans la liste des dangers sanitaires de deuxième catégorie pour l’abeille domestique sur tout le territoire français (arrêté du 26 décembre 2012 relatif au classement dans la liste des dangers sanitaires du frelon asiatique)








Comment reconnaître un frelon asiatique ?



Le frelon asiatique, Vespa velutina nigrithorax, a fait son apparition dans le Sud-Ouest de la France en 2004. Le frelon asiatique, est long de 20 à 25 millimètres pour les ouvrières et atteint jusqu’à 30 millimètres pour les reines. Son thorax est brun noir alors que son abdomen est brun bordé de liserés jaune orangé. Le bout de ses pattes et sa face sont jaunes, contrastant avec sa tête noire. Le frelon asiatique possède un dard de 6 mm, c’est un

grand prédateur de l’abeille qui s’attaque peu aux hommes. Les nids peuvent atteindre un mètre de haut et 80 cm de diamètre, ils sont souvent très haut et sphériques. Ils sont généralement localisés près d’une source d’eau importante (rivières, ruisseau…).






Comment se protéger ?



Le frelon asiatique est plutôt timide et n’est pas agressif envers l’homme tant qu’il ne se trouve pas à proximité de son nid. Il est important de se tenir à une distance raisonnable des nids (au moins 4 ou 5 mètres) afin qu’ils ne se sentent pas menacés par votre présence. Il est également recommandé de ne pas faire trop de bruit si vous êtes à proximité d’un nid. S’ils se sentent menacés, les frelons asiatiques peuvent procéder à une attaque collective, il est donc important de prendre des précautions lors de la taille d’une haie ou de la destruction d’un nid.






Que faire si l'on découvre un nid de frelon asiatique ?



Si vous avez vu un nid de frelon asiatique et qu'il est situé sur le domaine public vous pouvez appeler le Service Hygiène et Sécurité de l'Hôtel de Ville au 05 56 55 66 88.



Si le nid est situé sur le domaine privé vous devez faire appel à une entreprise de désinsectisation.






Que faire si l'on se fait piquer ?



Si le dard est toujours incrusté dans la peau, il faut l’ôter et appliquer un désinfectant local. Il est préconisé d’alterner une source de chaleur et de fraîcheur aux alentours de la piqûre. La rougeur et le gonflement au niveau où le dard a piqué sont des conséquences normales qui vont s’atténuer petit à petit. Toutefois, si la douleur persiste ou si la zone atteinte s’étend, il est préférable de consulter un médecin.



En cas d’allergie, contactez au plus vite les services d’urgences pour une hospitalisation rapide. Pour les adultes ne présentant pas d’allergie ou de fragilité, une seule piqûre représente peu de risques pour la santé. Attention toutefois : les personnes ayant été piquées plusieurs fois simultanément doivent se faire examiner, et peuvent dans certains cas être hospitalisées.


Il faut également être vigilant au placement de la piqûre : si elle est placée à un endroit inopportun tel que la bouche ou la gorge, le gonflement peut provoquer un étouffement.






Quelle réglementation face au frelon asiatique ?



Afin de poursuivre l'engagement de la Ville dans une démarche de respect de la biodiversité, de l’Environnement et de la Santé Publique, il est important de rappeler les modes d’actions préconisés par le Ministère de l’Agriculture sur la base des études menées par le Musée d’Histoire naturelle, l’Institut National de Recherche Agronomique et le Centre National de la Recherche Scientifique.







Piégeage de juin à octobre



Recommandé uniquement aux abords des ruchers en cas de pression importante par le frelon asiatiques.



En effet, il a été démontré par des études menées notamment en Gironde que :





  • La sélectivité des pièges (même des plus élaborés) est mauvaise, seuls 1% des insectes capturés sont des frelons asiatiques,


  • Les populations de frelons asiatiques restent identiques dans les zones où des campagnes de piégeage ont été menées que dans les autres,


  • Le piégeage de printemps limite la concurrence entre les individus et favorise l’implantation de nouveaux nids (sans piégeage, il y a plus de reines présentes et la mortalité est plus élevée).







Destruction de nids au printemps



Recommandé uniquement pour les nids situés à proximité des ruchers dès que possible et principalement en cas de pression importante.



En effet, il a été démontré par des études menées notamment en Gironde que la destruction systématique des nids n’avait pas d’effet sur la population de frelons asiatiques de l’année suivante. Néanmoins, il est préconisé de détruire les nids situés à faible hauteur et pouvant de ce fait présenter un danger pour les personnes les approchant.



Cependant, la Ville de Mérignac poursuit ses actions de destruction des nids présents dans les parcs et les bâtiments communaux ou sur la voie publique particulièrement lorsqu’il pourraient présenter un danger. Ils peuvent être signalés au service Hygiène et Sécurité au 05 56 55 66 88 ou par email à : hygiene.securite@merignac.com.







À savoir



Les reines, seules survivantes pendant l’hiver, ne se trouvent plus dans les nids que l’on découvre à compter de fin novembre. Les autres individus meurent petit à petit pendant la période hivernale et les nids devenus vides ne sont pas recolonisés le printemps suivant. Ils ne présentent aucun danger et ne nécessitent pas d’être enlevés. A terme, ils seront détruits par les intempéries.