23/09/2019

L’exposition évènement dans le cadre de Mérignac Photo se fait en collaboration avec la Maison Européenne de la Photographie (Paris). Simon Baker, nouveau directeur
de la MEP, resserre le lien initié avec Mérignac depuis 2012 en proposant une sélection d’œuvres du photographe japonais Ikko Narahara.

Le Mérignac Photo dépasse les murs de la Vieille Église et se déploie également sur l’espace public avec l’exposition « Territoires de fictions » de Benjamin Juhel issue de la résidence artistique que le photographe a effectuée en 2018 à Mérignac. À partir d’anecdotes recueillies auprès des habitants, Benjamin Juhel a composé des images scénographiées.

Enfin, ce temps fort photographique donne aussi à voir les images réalisées par les photographes amateurs lors du triathlon numérique le samedi 5 octobre.

Mérignac 2019

Ikko Narahara

Né en 1931 au Japon, Ikko Narahara s’est rapidement imposé sur la scène photographique. En 1959, il est l’un des membres fondateurs de l’agence indépendante Vivo, qui, avant de disparaître en 1961, a profondément influencé la photographie japonaise des années 1960-1970. Son intérêt pour le monde occidental l’amène à photographier à Paris (1962-1965) et à New York (1970-1974).

En 1954, après des études en histoire de l’art, Ikko Narahara découvre Gunkanjima, une île minière partiellement fabriquée située à une vingtaine de kilomètres au large de Nagasaki. Sur cette île, 2000 ouvriers et leurs familles y vivent isolés du monde extérieur. Dépassant le simple documentaire, Ikko Narahara montre un Japon face à des défis tels que l’industrie ou le nucléaire.

En 1958, Ikko Narahara s’interroge sur l’isolement. Cela l’emmène à photographier des espaces fermés. Avec la série Garden of silence, l’artiste part à la rencontre de trappistes, des moines cloitrés appartenant à l’ordre cistercien dans un monastère à Tobetsu.

Il y saisit les règles quotidiennes, les moments de silence, la prière et le travail manuel.

Ikko Narahara se fait ainsi l’observateur invisible d’un monde caché. Tel est le cas également pour Within the walls réalisé la même année. En effet, l’artiste photographie une prison pour femmes à Wakayama avec des routines toutes aussi rigides que pour les moines.

Dans la série Japanesque, zen (1968-1970) Ikko Narahara porte son regard sur la culture japonaise et sur la philosophie du zen dans un temple bouddhiste. Il explore son identité culturelle conflictuelle dans laquelle existent à la fois une « affection profonde et une irritation pour cette culture ».

Dans Where time has vanished (1970-1974) ce sont les États-Unis que photographie Ikko Narahara.
Il a sillonné le pays d’est en ouest à la recherche du fantastique et de l’absurde dans les sites mythiques du rêve américain, les grands espaces, les réserves indiennes, les motels ou les casinos. Il nous propose ainsi un univers poétique, contemplatif avec parfois des éléments surréalistes où le temps semble comme suspendu.

Benjamin Juhel

Né en 1984 en Normandie, il vit et travaille à Bordeaux.

Après des études à l’Ecole des Beaux-Arts achevées en 2005, Benjamin Juhel poursuit ses recherches en images, photographie et film autour des corps mis en scène. Il travaille parallèlement pour la publicité et intervient en photographie dans diverses structures.

En 2007, il dirige à Bombay le workshop « Body.Space.Area » avec The Company Theater. Ce temps de recherche auprès de comédiens, danseurs, plasticiens, autour de la formulation du geste simple, des rythmes en mouvement, et du rapport aux espaces, affirme sa conception de la mise en scène chorégraphique. Il associe par la suite les problématiques de structures des corps aux espaces et à l’architecture. Les projets Silence (Live Cinema) & Improvisations Urbaines (Videodanse) réalisés en collaboration avec Thierry Mabon ainsi que ARK (Film & Photographie), en association avec Anne Charlotte Baranger, évoquent ces rapports aux rythmes et aux structures.

Chacune de ses séries propose un fondement sociologique, un regard sur l’Humain, l’Habitat, la représentation, qu’il traduit dans des images de fiction.

Benjamin Juhel met en scène ses personnages, fabrique ses images, avec la liberté de composer qu’offre la peinture en surface, et le chorégraphique en espace.

La société du spectacle, la désindividualisation, la mécanisation du rapport humain, sont des éléments fondateurs de ses projets. Il transmet cette perception du monde par un éloge de la solitude, de l’absence et de la fragilité.

L’exposition Territoires de fictions est une partie de la réalisation du photographe lors de sa résidence de création en 2018 à Mérignac. En effet, Benjamin Juhel est parti du postulat que la Ville de Mérignac apparaît comme un territoire en forme de modèle urbain.

Accès au logement, accès aux transports, aux loisirs...
Une ville fonctionnelle, une ville à habiter. Pour aller au-delà de la « ville-image », contourner le rapport direct et quotidien à la cité comme organisation sociale, le photographe invite à la possibilité de ressentir la ville dans son histoire, son parcours, sa fragilité.

Benjamin Juhel est ainsi allé à la rencontre des habitants, a recueilli leurs histoires individuelles, leurs souvenirs, lesquels construisent la mémoire de Mérignac. Ces moments racontés ont été la source essentielle à la fabrication de ces images de fictions dans des espaces choisis au sein de la ville.

Pour Benjamin Juhel, son envie de fiction passe par la théâtralité de la nuit. 

Mérignac 2019

La Vieille Eglise, cap sur
la photographie

La Vieille Église est aujourd’hui un lieu culturel dont le rayonnement touche toute l’agglomération bordelaise. Depuis 30 ans, la Vieille Église accueille des expositions dédiées aux arts visuels (Labégorre, Robert Combas, Carole Benzaken, Barbara Shroeder, Aline Ribière...). En septembre 2014, la Ville de Mérignac a accueilli l’exposition inédite Tapisseries du duo de plasticiens Grégory Gicquel et Daniel Dewar. La Ville de Mérignac affirme également son soutien à la création contemporaine à l’image de l’exposition De l’ombre à la lumière d’Eric Vassal accueillie en janvier 2016.

Depuis quelques années, Mérignac a choisi de développer l’axe photographique. Un coup d’accélérateur a été donné en 2012 par une convention passée avec La Maison Européenne de la Photographie (Paris) permettant ainsi d’exposer des œuvres d’Helmut Newton, Alice Springs, Françoise Huguier ou Sebastiao Salgado. Martin Parr, Denis Darzacq, Michel Vanden Eeckhoudt, Juan Manuel Castro Prieto ont également été exposés dans les murs de la Vieille Église.

En 2019, la Vieille Église a accueilli les œuvres de Sanlé Sory (octobre 2018 – février 2019), William Daniels (avril 2019 – juin 2019), Laurent Cerciat et Denis Cointe (juin – septembre 2019).

Triathlon numérique

Un rendez-vous pour les amateurs de photographie à ne pas manquer, samedi 5 octobre.

Un appareil photo numérique en poche, un brin d’imagination et de créativité, les habitants sont invités à participer au triathlon numérique organisé par le collectif des 10 associations d’animation de Mérignac (sous la coordination de la MJC CL2V). Ce concours photo est ouvert gratuitement à tous et se déroule tout au long de la journée du samedi 5 octobre. Les participants sont attendus à la Vieille Église (rue de la Vieille Église, Centre-Ville de Mérignac) dès 9h30 pour un petit-déjeuner convivial avant le lancement du concours.

Un parcours ludique et artistique

Chaque équipe, composée de 2 personnes, devra proposer au maximum 2 photos pour chacun des 3 thèmes tirés au sort et dévoilés au fur et à mesure de la journée. Les clichés seront soumis à un jury qui jugera de leur originalité, de leur qualité et de leur esthétique.

Les vainqueurs, à l’issu des délibérations du jury recevront des lots (1er prix : un appareil photo numérique, 2e prix : une imprimante, 3e tirage photos, abonnement au Sud-ouest, etc.).

Les 20 premières photos sélectionnées feront quant à elles l’objet d’une exposition à la Médiathèque Michel Sainte-Marie à partir du 12 octobre.

Les inscriptions sont gratuites, ont lieu jusqu’au jour même de l’épreuve dans la limite des 50 premières équipes inscrites. Pour s’inscrire, désigner 2 personnes par équipe (obligation de la présence dans l’équipe d’un représentant légal pour les mineurs).

Inscription et informations :
MJC CL2V - 11, rue Erik Satie - 33200 Bordeaux - 05 56 97 40 00, accueil@mjccl2v.fr

Informations pratiques

Où ?

Ikko Narahara, Japanesque
Collection de la Maison Européenne de la Photographie, Paris Vieille Église, rue de la Vieille Église
Ouvert du mardi au dimanche de 14h à 19h (sauf jours fériés).

Benjamin Juhel, Territoires de fictions Rue de la Vieille Église

Photos lauréates du triathlon numérique

À partir du 12 octobre, à la médiathèque Michel Sainte-Marie, 19 place Charles de Gaulle - salle d’exposition.
Du mardi au samedi, horaires d’ouverture de la médiathèque.

Accès : tramway ligne A – Arrêt Mérignac Centre

Quand ?

Du 28 septembre au 15 décembre 2019.

Vendredi 27 septembre, en présence de Simon Baker : • Présentation presse à 14h (à la Vieille Église).
• Vernissage à 19h.

Renseignements :

Direction de la culture, 05 56 18 88 62 directiondelaculture@merignac.com

Contact presse

  • Virginie Bougant, chargée de communication – Ville de Mérignac 
  • 05 56 55 66 18 – 06 27 52 48 69
  • v.bougant@merignac.com
Mérignac Photo du 28 septembre au 15 décembre 2019

Mérignac Photo 2019 : une sélection d’oeuvres du photographe japonais Ikko Narahara, l’exposition « Territoires de fictions » de Benjamin Juhel... un rendez-vous culturel à ne pas manquer du 28 septembre au 15 décembre 2019 à Mérignac !