L'histoire de sa création
S’il doit son nom à la famille de viticulteurs et d’agriculteurs qui cultivaient le domaine au 17e siècle, son profil actuel est le fruit d’un paysagiste du 19e siècle, Louis-Lucy Le Breton. À l’époque, Léopold Piganeau et son beau-père l’armateur Ravezies sont les nouveaux maîtres de ce vaste domaine : ils veulent y créer un jardin au goût du jour avec pont romantique, arbres exotiques, îles et cascades.
Ces agréments très « dix-neuvième » caractérisent le parc aujourd’hui encore. Les arbres couchés en ciment camouflent toujours la machinerie et la tuyauterie de la cascade. Les essences rares plantées à l’époque ont pris racine : cyprès chauves, chênes et platanes centenaires, magnolias et séquoias ombragent généreusement les allées du parc.
Une réserve de biodiversité utile contre les inondations
Occupé par les Allemands pendant la guerre, puis revenu dans le giron de l’État à la fin des années 40, le parc de Bourran a été acquis par la municipalité en 2002*. Aujourd’hui, ses 17 hectares boisés sont devenus un terrain de jeu prisé par les enfants et les sportifs, un îlot de fraîcheur en cœur de ville et un abri pour de nombreux animaux. Des tortues cistudes – espèce protégée – des cols verts, des oies cendrées et des oies bernaches du Canada ont élu domicile dans ce poumon vert, réserve de biodiversité. Le site constitue également une position stratégique pour la gestion des eaux, car il est traversé par la Devèze, affluent de la Garonne. Pour empêcher les inondations dans les zones urbanisées à proximité, un bassin d’orage y a été aménagé à la fin des années 60 par l’ancienne Communauté urbaine.
Aujourd’hui, si avec ses îles et ses berges boisées, il a des allures de plan d’eau naturel, en réalité il n’en est rien: ce bassin doté d’une écluse protège encore les habitants des crues intempestives.
*La mairie de Mérignac devient gestionnaire de ce qui subsiste du parc en 1985, avant d’en devenir propriétaire en 2002.