08/05/2023
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Découvrir la richesse du parc du Vivier

Des cèdres du Liban de 140 ans, de vénérables chênes, de solides platanes, des peupliers, des magnolias à grandes fleurs, des cyprès chauves et quelques raretés comme ces pins parasols dont le doyen a dépassé les 80 ans... Le parc du Vivier est un écrin de 9 ha au coeur de la ville, un poumon vert, une rareté dans un centre-ville.

En 1979, la Ville l’ouvre au public. Depuis, les Mérignacais y flânent à l’ombre, s’égayent sur la vaste pelouse centrale et détaillent les collections de camélias, rhododendrons et plantes à massifs annuelles (plus de 40 000). Sur les étangs, ces anciens viviers autrefois remplis de poissons et qui ont donné leur nom à l’endroit, les parents pointent du doigt les mandarins et les canards, tandis que les enfants les tirent par la manche, impatients d’aller tester l’aire de jeu flambant neuve et le traditionnel carrousel.

Attention, la nature n’est jamais loin... Tenez, regardez, là : une tortue cistude (espèce protégée) traverse le chemin de terre ! Trop facile de la prendre en photo pour l’envoyer sur les réseaux : le parc dispose de bornes wifi.

tortue parc du vivier

 

Grelinette et goutte-à-goutte

Plus loin, quand il s’écarte de la prairie pour s’enfoncer dans les sous-bois, le promeneur découvre un monde de quiétude où pourtant grouille la vie. La gestion écologique du parc favorise la biodiversité, avec plusieurs espèces endémiques protégées (cistude, lézard des murailles, couleuvre jaune et verte) : dans les rares parties tondues, l’herbe est assez haute pour favoriser la reproduction des insectes. Avant plantation des massifs, le sol est travaillé à la grelinette. Le désherbage manuel ou mécanique est rare et ne concerne que les zones « prestige » et récréatives. Les produits phytosanitaires sont bannis depuis 2008 !

L’arrosage s’effectue de nuit, à partir d’un forage dont le débit est automatisé, tout comme le goutte-à-goutte, concentré sur les massifs et les pelouses entourant la chartreuse. L’eau qui alimente les bassins est, elle aussi, issue du forage et fonctionne en circuit fermé. L’éclairage est équipé d’une horloge astronomique pour éviter l’allumage inutile, faire des économies d’énergie mais aussi assurer la sécurité des usagers et agents.

Vivre en harmonie avec la nature exige un peu de civisme

« Les parcs mérignacais sont créés et entretenus afin que nous y vivions mieux tous ensemble. L’homme et la nature n’y font qu’un, mais cette harmonie exige un peu de civisme : les promeneurs doivent tenir leurs chiens en laisse et ramasser leurs déjections – des sachets sont d’ailleurs à leur disposition – déposer leurs déchets dans les poubelles, et ne surtout pas donner à manger aux animaux. Paons, oies bernaches et autres volatiles savent très bien se nourrir seuls. »

Marie-Christine Ewans
Conseillère municipale déléguée à la bienveillance animale

Un lieu nature jardiné « à la française »

Mais si les Mérignacais sont présents toute l’année dans cet éden de biodiversité, ce n’est pas seulement pour profiter du mobilier certifié PEFC, ni pour les écureuils ou les paons qui font la roue, c’est aussi parce que le parc du Vivier abrite depuis 1976 l’Hôtel de Ville et ses services administratifs. Depuis 1980, on y trouve également le bâtiment des archives municipales, moderne et intégré, qui fait face à la chartreuse. Ancienne propriété d’une famille de négociants bordelais dont la construction date de 1780.

Dans les jardins à la française de la mairie, les jeunes mariés et les familles qui fêtent leurs retrouvailles après les temps confinés, aiment immortaliser leur bonheur en photo. Et l’été, ils ont tout leur temps pour flâner parmi les innombrables vivaces ou faire la sieste à l’ombre des arbres majestueux : le parc ferme à 21h.

Les paons, symbole de la nature en ville

Les paons vivent dans le parc du Vivier comme en leur royaume. Donné il y a bien longtemps à la mairie, le couple originel s’est acclimaté et reproduit, puis d’autres après lui. En 2021, la mairie comptabilisait 30 paons !

Adoptés par les Mérignacais, ces nobles animaux sédentaires sont devenus un symbole municipal au point d’avoir prêté leur nom à certains éléments de communication de la Ville (vous pouvez signaler un incident à Léon sur l’application mobile de la Ville !).

Si des spécimens s’échappent, ce n’est jamais très loin : le paon est trop lourd pour voler sur une longue distance. Pour circonscrire leur population, la Ville a donné plusieurs paons à d’autres communes, transporté quelques sujets à la ferme découverte de Beaudésert et dans le parc de Bourran où leurs déjections constituent un excellent engrais.

Au printemps, leurs cris d’amour animent le parc. C’est bruyant ? C’est à ce prix que la nature et la ville cohabitent !

Clin d’oeil

En janvier, les policiers municipaux ont sauvé un couple d’oies attachées dans une voiture et lâchement abandonnées sur un parking. Aujourd’hui, elles vivent libres dans le parc et attendent une couvée d’oisons.

oie parc du vivier

Les prochains temps forts du parc

  • 17 juin : Fête métropolitaine du vélo. Cette année, le parc constitue la destination finale de cette journée organisée par l’association Vélocité.
  • 8 juillet : Clôture des Escales.
  • 13 juillet au soir : Grand banquet convivial avec spectacles et bal musette. Accès libre.

Les prochains chantiers

  • Mai : Fin du chantier du réseau de chaleur urbain utilisant la biomasse, ressource renouvelable et locale. Il alimente les bâtiments du parc qui, désormais, seront chauffés au bois (déchets des industries bois et papetières de la région) et non plus au gaz.
  • Mai-juin : Ajout d’un abri vélos.
  • Fin d'été : Curage d’un des deux viviers pour éviter le gaspillage de l’eau et remodelage des berges.
  • Début automne : Réfection de toutes les allées calcaires.

Informations pratiques

  • Parc du Vivier, 60 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny
  • Pour connaître les horaires : consulter la page équipement
  • J'y vais en : Tram A, arrêt "Pin Galant" ou "Hôtel de ville"