Mobilisation générale contre les violences faites aux femmes
Fléau national, les violences conjugales ou intrafamiliales n’épargnent pas Mérignac. La Ville et le CCAS agissent pour la mise à l’abri des femmes en danger. La Ville inaugure la Maison des femmes ce 25 novembre 2023 : un lieu d’accueil destiné à protéger les femmes et à les épauler dans leur reconstruction psychique, familiale et sociale.
Logements d’urgence et accompagnement au long cours
Les violences répétées, souvent subies au domicile, loin des regards, isolent et minent la confiance en soi. Pour accompagner les femmes qui en sont victimes sur le long terme, la municipalité a formé ses travailleurs sociaux, recruté une psychologue et renforcé son partenariat avec les associations d’aide aux victimes et le Conseil départemental d’accès au droit (CDAD).
Depuis 2018, Mérignac met régulièrement à disposition des femmes victimes des parcours d’insertion logement (15 logements). En 2022, 6 places supplémentaires pour la mise à l’abri des femmes victimes de violences avec ou sans enfants, en cohabitation, ont été créées. Dans ces hébergements intermédiaires – entre hébergement d’urgence et logement social classique – elles sont accompagnées par les travailleurs sociaux. Elles réapprennent à vivre un quotidien « normalisé », participent à des ateliers collectifs et à des groupes de parole. Elles trouvent ainsi une véritable passerelle vers la construction d’une vie plus sereine.
À ce jour, 35 personnes ont été accueillies dans les dispositifs d’hébergement dédiés aux femmes victimes de violence à Mérignac, dont 13 avec leurs enfants.
Une maison pour toutes les femmes
Le 25 novembre, pour la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, Mérignac inaugurera un nouveau service : la Maison des femmes ouvrira ses portes dans un espace dédié au sein de la Maison des associations. À terme, la Maison des femmes déménagera dans un local attenant au commissariat du centre-ville.
Aménagé pour l’accueil, l’écoute et l’orientation, ce lieu sécurisé disposera d’un point justice spécialisé dans les violences de genre. Une psychologue et un travailleur social (ainsi qu’une assistante sociale du Département), capables de mesurer les dangers encourus et d’accompagner les femmes dans leur chemin de reconstruction psychique, d’accès au logement et à l’emploi, seront présents sur site.
Les victimes bénéficient de toute la force de notre réseau
« Chaque semaine, 3 à 6 victimes poussent la porte de l’Hôtel de Ville : des femmes en grande majorité, mais aussi des personnes transgenres et parfois des hommes. Elles sont accueillies sans rendez-vous par une psychologue et des travailleurs sociaux formés à cette problématique. Elles bénéficient d’un accompagnement global et de toute la force du réseau institutionnel et associatif que nous avons mis en place. Nous travaillons en étroite collaboration avec les polices municipale et nationale, les associations et la Maison du Département des solidarités. Mérignac prend sa part et agit pour protéger les plus fragiles. La Maison des femmes est l’incarnation de notre détermination et de notre volonté politique. »
Les permanences du CIDFF permettent aussi de repérer les femmes victimes de violences
« Les violences concernent toutes les strates de la société. Pour favoriser l’égalité femmes / hommes et lutter contre les violences sexistes et sexuelles, le CIDFF met à disposition des victimes, des juristes, des professionnels de l’insertion professionnelle et des psychologues. À Mérignac, nous tenons une permanence au point justice de la Maison des associations, un lieu central qui regroupe tous les professionnels du droit. On y vient sur rendez-vous et de façon anonyme pour avoir un accès à ses droits et être ainsi en mesure de mieux exercer sa citoyenneté. Nous pouvons y aborder des thématiques autour du droit de la famille, du travail, des étrangers et du logement. Ces permanences nous permettent aussi de repérer des femmes victimes qui ne s’identifient pas ainsi. Cette année, entre janvier et juin, nous avons reçu 46 personnes, dont 29 femmes. Nous travaillons également en proximité avec les publics en difficulté dans les quartiers, car les femmes victimes ne s’autorisent pas toujours à venir au point justice. »
Prendre rendez-vous avec le CIDFF
au 05 56 44 30 30 Permanence les 1er et 3e mardis du mois, de 9h à 12h.
La direction de la cohésion sociale et territoriale s'appuie sur deux services : l'action territoriale et l'insertion professionnelle, la vie associative et engagements. Elle travaille en collaboration avec tous les services de la Ville, les diverses institutions (autres collectivités, État, CAF…) et les acteurs locaux dont les associations partenaires.
