L’aérodrome de
Marcel Issartier, décédé en 1914, est rapidement réquisitionné et l’armée
américaine décide de construire à Beau-Désert un gigantesque hôpital sur 220
hectares viabilisés, électrifiés (alors qu’une partie de la ville s’éclaire à
la lampe à pétrole), alimentés en eau courante et équipés du tout-à-l’égout.
Les travaux sont
pharaoniques. Six cent baraques, dont 10 unités hospitalières de 1.000 lits
chacune, et une voie ferrée pour relier Beaudésert à la gare de Caudéran sont
construites en quelques semaines. De mi-avril 1917 à fin-avril 1919, 84 trains
emprunteront cette voie. Les Américains aménagent également un cimetière…
L’hôpital, principalement réalisé à base de bois, de
brique et de béton, dispose de nombreux équipements : salles d’opérations et de
radiologie, cuisines, lieux de stockage et une blanchisserie hypermoderne qui
emploie à elle seule plus de 200 personnes.
Les premiers blessés arrivent du front
en juillet 1918 et l’armistice est signé en novembre. Sur cinq mois d’activité,
l’hôpital a tout de même soigné quelque 50.000 blessés, américains et
européens, militaires ou civils.
Les Américains repartent en 1919 en
emportant leurs morts, mais en laissant à la propriétaire 500.000 francs,
une somme colossale pour l’époque, et l’ensemble des baraquements. La voie de
chemin de fer est rapidement démantelée.
L’impact sur l’économie local est bref,
mais massif. Des Mérignacais ont travaillé pour le camp, notamment pour la blanchisserie,
qui s’approvisionne essentiellement auprès des fournisseurs locaux. La
population de la ville progresse de 27% entre 1911 et 1921.
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Crédit photo : National Library of Medecine (usa)