15/07/2025

Une sécurité à visage humain

Depuis le 1er mai, la police municipale de Mérignac peut compter sur un nouvel atout dans son dispositif de terrain : une brigade cynophile. Un binôme original, à deux jambes et quatre pattes, composé d’une policière municipale et de son partenaire : un berger belge malinois de 18 mois.

« C’est un chien de famille. Je l’ai adopté lorsqu’il avait deux mois et demi. Après de nombreux tests, il s’est révélé parfaitement apte à exercer au sein de la brigade. Il n’a peur de rien, il est sociable et réactif. Nous avons suivi ensemble une formation de neuf semaines pour devenir un binôme professionnel. Aujourd’hui, il est reconnu comme auxiliaire canin de police municipale », raconte la policière municipale.

 

Un chien on/off

Une fois son harnais enfilé, le malinois devient un véritable auxiliaire de service public. Une sécurité supplémentaire pour ses collègues et pour les Mérignacais. Le chien, qui vit chez la policière, mais reste sous la responsabilité de la commune, a une double vie : chien de maison et agent de terrain !

« Un peu comme un humain qui aurait une famille et un job ! Il joue, il se promène, les collègues le chouchoutent comme une mascotte, mais dès qu’on agite la muselière, il sait qu’on part en mission. C’est un chien on/off : sociable, joueur, mais qui réagit très bien au travail » explique sa maîtresse.

 

Un facilitateur de lien

Sur le terrain, le duo s’intègre au sein des équipes de la police municipale et effectue les mêmes missions. Le chien peut aussi dissuader les comportements agressifs ou venir en renfort face à des individus virulents. « C’est un atout pour des interventions efficaces et sécurisées » reconnaît la policière. Dissuasif, mais pas que, le malinois est aussi un redoutable outil de proximité. 

« Lors des patrouilles pédestres, nous allons à la rencontre des habitants. La présence du chien les rassure et facilite le dialogue. Même s’il ne faut pas le caresser en mission, les Mérignacais comprennent qu’il est aussi là pour eux », sourit la policière.

brigade cynophile
brigade cynophile
brigade cynophile
brigade cynophile

La sécurité est une priorité des Mérignacais : la Ville a entendu le message

« Selon les derniers chiffres du baromètre municipal, 84 % des habitants se sentent en sécurité à Mérignac. Un résultat qui salue les efforts conjugués de la police municipale, de la police nationale, des services de médiation et des dispositifs innovants mis en place par la Ville. Ce bon chiffre s’explique. Nous avons tenu nos engagements : création d’une brigade de soirée, ouverture d’un centre de supervision urbain, installation de caméras sur l’ensemble du territoire. D’ici au 14 juillet, nous atteindrons le chiffre de 433 caméras, réparties dans tous les quartiers. La sécurité est une priorité des Mérignacais et la Ville a entendu le message. »

Jean-Pierre Brasseur
Adjoint au maire, délégué à la tranquillité et la sécurité publiques

Une police municipale renforcée

Alors qu’un deuxième binôme cynophile est en cours de recrutement, la police municipale fait les comptes : avec 36 policiers municipaux, une brigade VTT équipée de six vélos électriques, une brigade de soirée, des agents de surveillance de la voie publique (ASVP), des gardes municipaux et un partenariat renforcé avec la police nationale ces 5 dernières années, la mairie a mis les bouchées doubles pour équiper et déployer ses agents au plus près des habitants.

Cette présence humaine sur le terrain est renforcée depuis plus de 18 mois par le centre de supervision urbain (CSU) qui s’appuie sur plus de 430 caméras de vidéoprotection dans tous les quartiers.

Les agents n’agissent pas seuls. Ils travaillent étroitement avec d’autres services (comme le service de médiation ou les travailleurs sociaux du Centre communal d’action sociale) pour assurer une réponse adaptée aux situations rencontrées, dans le respect de chaque personne.

 

Une police municipale engagée contre les violences faites aux femmes

Pour prévenir et accompagner les victimes de violences intrafamiliales, la Ville a créé une Maison des femmes en 2023. Depuis, tous les agents de la police municipale ont suivi une formation spécifique sur les violences sexistes et sexuelles et sur les violences intrafamiliales*.

Après une période d’immersion de 6 mois au CCAS pour apprendre à mieux saisir les profils et les besoins des publics accueillis, une policière propose depuis le 1er décembre dernier des permanences à la Maison des femmes. Aux côtés de l’équipe de la Maison des femmes (travailleurs sociaux, psychologue, professionnels du droit ou bénévoles associatifs), elle propose aux personnes qui souhaitent engager une procédure un accompagnement pour les préparer au dépôt de plainte. Elle peut aussi les accompagner au commissariat.

« Je suis là pour leur expliquer les étapes d’une procédure, répondre à leurs questions et les accompagner quelle que soit leur décision. Nous proposons aussi des activités pour recréer un peu de lien et de confiance, comme des marches dans les parcs car il arrive que des personnes victimes n’osent plus sortir de chez elles. Nous les amenons à comprendre que la rencontre n’est pas forcément menaçante ou source de violence. »

 

Plus d'information sur la Maison des femmes

 

*Formation auprès du Centre d’accueil en urgences de victimes d’agression (Cauva), une unité médicolégale de l’hôpital Pellegrin et de l’Unité d’accueil pédiatrique des enfants en danger (UAPED).

Une coopération constante entre les polices

« Notre coopération avec la police nationale est constante. Nous partageons des informations sur les flagrants délits, les troubles à l’ordre public. Nous menons aussi des actions communes, qu’il s’agisse de contrôles routiers ou d’interventions de terrain pour accompagner des interpellations. »

Laurent Susagna
Chef de service ce la police municipale