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Portrait croisé : Christian Luttmann et Aude Michel, gérants des Mc Donald’s de Mérignac

Avec 3 établissements, 150 collaborateurs environ (90 Emplois Temps Plein), un peu plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires et près de 3.000 clients par jour, Mc Donald’s est le premier restaurateur de Mérignac. Son poids devrait d’ailleurs s’accroître en 2026, avec l’ouverture d’un quatrième établissement, situé à l’entrée du village Décathlon.

L’aventure de « Mc Do » en France commence en 1979 à Strasbourg, avec l’implantation du tout premier restaurant (on parle plutôt de fast-food à l’époque), pilotée par la filiale allemande. En ouvrant l’établissement de la rue Sainte-Catherine à Bordeaux en 1984, Francis Luttmann, cadre commercial fraîchement licencié, est donc un pionnier qui ouvre le 24e restaurant de l’enseigne, qui en compte aujourd’hui 1.500 en France (et 40.000 dans le monde, dans 100 pays différents).

La prise de risque est énorme à l’époque, puisqu’il embarque son épouse, son fils Christian, professeur de tennis de 21 ans et sa belle-fille dans l’aventure, sans la visibilité économique qu’offre l’enseigne aujourd’hui. Le restaurant ne devient d’ailleurs bénéficiaire qu’au bout de 5 ans, ce qui ne l’empêche pas d’en ouvrir un deuxième à Mérignac Soleil en 1988, un an après l’ouverture de la galerie commerciale.

La suite semble presque linéaire. L’enseigne a le vent dans le dos. Chacune de ses campagnes de publicité fait doubler le chiffre d’affaires. En Gironde, les Luttmann bossent dur, prennent des risques, s’entourent, maillent le territoire et développent l’enseigne. Christian gère jusqu’à 16 établissements, dont les 3 de Mérignac, en joint-venture. Son frère Bruno en prend 6.

En parallèle, il s’investit dans l’associatif avec la vice-présidence du club de tennis de Primrose à Caudéran et la présidence de la Maison des parents de la fondation Ronald Mc Donald’s, qui héberge les parents d’enfants hospitalisés à l’hôpital Pellegrin.

Aude Michel maintenant. Son parcours est à la fois classique et singulier. Née en septembre 1980, elle intègre Havas à sa sortie de l’EDHEC, pour gérer les budgets télé des produits ultra-frais de Danone. Ses deux grossesses lui donnent ensuite l’idée de créer, en 2012, Ma première valise, un kit complet pour les jeunes parents qui accueillent leur premier enfant.

C’est donc après la revente de l’entreprise, qui compte 50 collaborateurs en 2024, qu’Aude décide de s’investir dans l’enseigne, en reprenant, au premier trimestre 2025, 3 des restaurants de Christian, à Mériadeck et Mérignac (sorties 9 et 10), avant de s’attaquer l’an prochain à l’ouverture du futur établissement de Décathlon.
A l’heure du bilan provisoire, les deux partagent la même vision de l’enseigne, avec la gestion de l’humain en valeur première, la promotion à la méritocratie, la qualité du sourcing des produits, l’importance de la formation permanente et encore l’humain.

Il ne serait donc pas très étonnant de voir Aude Michel étoffer son portefeuille de restaurants dans les années qui viennent.

Prochain portrait : Jane Coyne et Laurent Sury, directeurs de MSF Logistique