21/10/2020
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Un point final ? Non. Un renouveau : la livraison prochaine de l’îlot 2 amorce une redistribution de l’espace public en cœur de ville, avec davantage de commerces, d’arbres, d’espaces partagés et conviviaux, une circulation apaisée et une sécurité accrue pour mieux vivre ensemble à Mérignac.

L'îlot 2 du Centre-ville est maintenant une réalité





C’est vrai, il y a eu du retard dans le calendrier. Le chantier avait été suspendu pour cause d’un contentieux, puis les pelleteuses stoppées net par la découverte, non loin de la Vieille Église, de tombes mérovingiennes. Enfin, le Covid est passée par là.





Mais l’îlot 2 est maintenant une réalité, et sa carte d’identité bien connue : fruit de la concertation entre la Ville de Mérignac, BMA (Bordeaux Métropole Aménagement) et le groupe Pichet, il compte 111 logements (20% de logements sociaux) et des commerces, dont certaines enseignes nationales et d’autres plus discrètes, mais tout aussi appréciables, telles que la librairie indépendante. Les premiers logements ont été livrés en octobre et vont s’échelonner jusque début février : des appartements qui vont du T1 au T5.





Signes particuliers dans cette opération complexe à l’architecture harmonieuse : un cloître intérieur, une allée traversante, au rez-de-chaussée des appartements, un Monoprix de 2 300 mètres carrés qui remplace le Casino et sert de locomotive commerciale aux autres magasins (à terme une « galerie » de 19 cellules). Enfin, côté stationnement, 179 places se situent sous l’immeuble, dont 54 dédiées à la clientèle des commerces, avec 1h30 de gratuité.





Le regard d’Alain Anziani Maire de Mérignac Président de Bordeaux Métropole





Avec l’arrivée de l’îlot 2, le cœur de ville évolue. Quels sont les 3 enjeux auxquels doit répondre le nouveau centre que vous avez imaginé ?





« Mérignac amorce un renouveau de son centre-ville car ce dernier ne correspond plus à la réalité de notre commune, forte de 70 000 habitants. Nous opérons une sorte de retour aux sources, de rééquilibrage : depuis les années 70, la zone commerciale de Mérignac Soleil est un pôle magnétique sur le territoire, mais ce n’est pas une place à vivre. La place Charles-de-Gaulle et ses petits commerces, au contraire, doivent devenir le cœur battant de Mérignac au même titre que le centre de Capeyron par exemple. Nous voulons réaffirmer cette fonction. Nous profitons donc de la livraison de l’îlot 2 pour refondre le centre-ville et répondre à trois objectifs principaux. D’abord, en faire un lieu de vie plus convivial et animé. De nouveaux commerces vont ouvrir avec l’îlot 2, et ceux qui existent déjà vont profiter de cette animation. Mais un centre agréable, c’est aussi un centre apaisé et végétalisé : la voiture va donc cohabiter avec les mobilités douces et nous prévoyons des plantations d’arbres sur la place ainsi que 1 500 m2 d’espaces verts entre la Médiathèque et La Poste. Enfin, le nouveau commissariat qui agrégera les forces de polices nationale et municipale sur plus de 3 000 m2 , sera la pièce “sécurité” dans ce puzzle du nouveau centre de Mérignac. »




Le Centre-ville de Mérignac réaffirmé







Cet îlot est une excellente nouvelle pour le centre-ville auquel il redonne du caractère. Par sa place stratégique, sa belle façade claire qui regarde la place Charles-de Gaulle, mais aussi parce qu’il entraîne dans son sillage des améliorations à plusieurs niveaux. Pour les commerçants de l’hypercentre, d’abord, c’est une aubaine. Le Monoprix agira comme un aimant et redistribuera la clientèle vers les autres commerces, la future librairie, la nouvelle pharmacie, le coffee shop, les restaurants, le caviste, le Mérignac-Ciné dont la Ville refait la façade... Il jouera finalement le même rôle dynamique que le marché du samedi.

Plus largement, l’îlot 2 redistribue les équilibres en renforçant la zone commerciale du centre, en marge de Mérignac Soleil... avec moins de circulation ! En effet, les voitures laisseront davantage de place aux mobilités douces, et c’est tout l’espace public qui s’en trouvera apaisé. La réfection de l’avenue de l’Yser, la piétonnisation de la rue Beaumarchais et de la rue de la Vieille Église sont déjà engagées dans ce sens. Dans ce nouveau centre digne d’une ville de 70 000 habitants en 2020, il faut impérativement réintroduire des arbres. La place Charles-de-Gaulle gagnera des espèces vigoureuses, des végétaux sont également prévus dans les rues Beaumarchais et de la Vieille-Église, et en pots partout où le sous-sol et ses innombrables réseaux interdisent les plantations.





Halles gourmandes et forêt urbaine





La livraison de l’îlot 2 clôture la ZAC, mais annonce un renouveau. Une opération majeure est en cours, à la place de l’ancien Casino : on y attend des Halles gourmandes courant sur 1 600 m2, sur le modèle des Halles de Bacalan où l’on peut faire ses emplettes et se restaurer. Des logements sont prévus à l’étage et un parking attenant de 180 places.





En face, dans l’environnement de l’actuelle Poste, un autre projet est envisagé, qui inclurait une offre de logements, de la restauration, des commerces, un coworking, et peut-être une crèche... La Poste, elle, demeurera : on ne délocalise pas la 2ème agence la plus fréquentée de la métropole !





Pour contrebalancer l’aspect minéral de la place, cet « îlot » intégrera 1 500 m2 d’espaces verts : une vraie mini-forêt urbaine en lieu et place de l’actuel parking des facteurs, tout proche de la Médiathèque.





Ce concept qui a déjà fait ses preuves dans de nombreux endroits du globe a été imaginé par un botaniste japonais, Akira Miyawaki. Sa méthode permet de faire pousser très rapidement une forêt native dans des lieux urbanisés, voire dégradés. C’est en plantant de manière très rapprochée des espèces autochtones que l’on peut voir apparaître au bout de trois ans une forêt autonome. En étant serrées les unes contre les autres, les différentes essences développent émulation et coopération, et accélèrent ainsi leur croissance. Objectif de ces forêts urbaines : permettre une plus grande biodiversité, stocker du CO2, rafraîchir l’air ambiant et réduire les concentrations de particules fines.





Un nouveau commissariat





Un centre apaisé, c’est aussi un centre plus sûr. Dans ce vaste réagencement, il fallait statuer sur le devenir du commissariat, devenu trop petit et vétuste. La Mairie et l’État se sont entendus : sur une parcelle cédée par la Ville, le deuxième construira un commissariat intercommunal de plus de 3 000 m2 de surface de plancher. On y trouvera les forces de polices nationale et municipale. Dans les bureaux, la division régionale de formation des policiers perfectionnera 100 stagiaires par semaine. Au sein du centre de supervision urbaine, la police municipale gérera le système de vidéoprotection.





Autant de projets très différents donc, mais complémentaires, et qui dessineront le nouveau visage du centre que mérite Mérignac.









« Notre librairie indépendante et généraliste offrira un service de proximité. Nous serons 3 personnes à temps complet. Sur une surface de vente de 135 m2, nous proposerons bien sûr des livres, des revues, des BD, des titres jeunesse et une petite offre en papeterie, mais nous concevrons également notre commerce comme un lieu de découverte du livre au sens large, avec une sélection qui s’ouvre sur la culture en ville. Nous participerons aux animations du Mérignac-Ciné, du Pin Galant, de la Médiathèque, nous serons un relais pour les expositions de la Vieille Église, du Mérignac Festival Photo... Un libraire est un commerçant, mais c’est aussi un partenaire culturel, parce que les livres traitent de tous les sujets, et que nous, nous sommes ouverts sur tout ! Je suis personnellement investie dans le réseau des librairies indépendantes et j’apprécie l’accueil que nous a réservé Mérignac. Faciliter l’implantation d’un tel lieu dans le centre, c’est un choix politique fort... et un engagement que peu de municipalités ont l’audace de prendre. » Julie Sigougneau - Gérante de la librairie indépendante du Centre-Ville






Quelques chiffres sur la Zac du Centre-Ville:







- Début de la ZAC Centre-ville :2007..


- Surface : 30 000 m2 de terrain..


- Logement : 288 appartements dont 29 % de logements sociaux et 5 609 m2 de commerces et activités + 764 m2 de bureaux..


- Services et activités répartis sur 4 îlots..


- Stationnement : 428 places au total (des parkings enterrés et compacts, sous chacun des îlots)..








Les grandes étapes de la Zac à venir



Février 2020 : livraison de l'îlot 2 complet.


Octobre 2020 : livraison des premiers logements de l'îlot 2.


15 octobre 2020 : ouverture de Monoprix.


Noël 2020 : ouverture de la librairie indépendante.


Octobre 2020 - printemps 2021 : travaux de piétonnisation de l'espace public.


2023 : ouverture du nouveau commissariat.


2023-2024 : livraison de la Halles.


2024-2025 : livraison de l'îlot de la Poste.