04/10/2019
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Numéro spécial Beutre : Coup de projecteur sur un quartier d’avenir












Délimité par la rocade à l’est, Saint-Jean d’Illac à l’ouest, Pessac au sud, l’aéroport et le village Décathlon au nord, Beutre compte 4.000 habitants pour 1.500 ménages environ.



Comme le rappellent les époux Gilliard, historiens de Mérignac, la vie économique et commerciale de Beutre n’a pratiquement pas laissé de traces dans l’histoire jusqu’à un passé très récent. Mais depuis la fin des années 1930, son développement économique s’accélère.



Depuis une dizaine d’années, on observe de plus en plus de mouvements économiques, qui peuvent sembler indépendants les uns des autres, mais qui témoignent d’une réelle attractivité. Parmi ceux-ci on peut citer la livraison d’un immeuble tertiaire de 6.000 m² (Côté Ouest) en 2008, le renforcement régulier de la BA 106 depuis 2010, la création et le développement par la CUB du Bioparc, les extensions régulières de MSF Logistique, le succès commercial du village artisanal des deux poteaux, l’implantation des concessions automobiles (près de 30 millions d’euros d’investissement si on cumule Audi, Peugeot, Citroën, DS, Ford, Ferrari, etc.) ou le succès de l’Europôle Santé, autour de la Clinique du sport.



Sur le plan des infrastructures, il faut relever la percée de l’avenue Roland Garros en 2009, qui sera probablement une des artères économiques de demain à Mérignac et la mise en service à la fin de l’année du bus à niveau de service performant, qui reliera Le Haillan aux zones d’activité économiques de Pessac, et qui traversera le quartier.



Beutre se trouve dans le périmètre des deux Opérations d’Intérêt Métropolitain (OIM) et l’avenir économique et urbain de Mérignac s’y écrira très probablement, autour du sport, de la santé et de la nature, qui sont d’ores et déjà ses lignes directrices.



En savoir plus sur le quartier de Beutre http://www.merignac.com/quartiers/beutre














La BA 106 : d’une simple garnison à un centre de décision nationale












La création de la BA 106 (base Michel Croci depuis 1995) à Beutre en 1937, 10 ans avant celle de la première aérogare provisoire, est une des dates-clés de l’histoire économique et aéronautique de Mérignac. La base occupe aujourd’hui une emprise au sol de 150 hectares (un quart de l’actuelle emprise de l’aéroport, avec qui la base partage les pistes).




Trois ans à peine après sa création, la base entre de plain-pied dans l’Histoire en accueillant le départ pour Londres du général de Gaulle le 17 juin 1940, avant de tomber aux mains de l’ennemi et d’être entièrement détruite par les bombardements alliés.



A partir de 1951, la BA 106 abrite une base de l’OTAN et devient Bordeaux-Merignac Air Base puis, à partir de 1964, elle joue un rôle national pour l’aviation de bombardement avec l’arrivée des Mirage IV.



Plus récemment, un autre événement est essentiel pour comprendre l’importance nouvelle de la BA 106. Il s’agit du transfert à Mérignac en 2011, dans le cadre du livre blanc de la Défense, de la Simmad, c’est-à-dire de la Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du ministère de la Défense. La Simmad, avec ses 900 personnes et son budget de 2 milliards d'euros, était précédemment implantée sur la base aérienne de Brétigny-sur-Orge (Essonne).



L’arrivée de la Simmad a entraîné la création immédiate du salon international de la maintenance aéronautique (ADS Show), le transfert en 2014 du Commandement des Forces Aériennes (CFA), qui était précédemment implanté à Dijon, et a déterminé les choix économiques des grands donneurs d’ordre industriels (Thales, Dassault Aviation, Sabena Technics) et de nombreux sous-traitants.



La base est aujourd’hui le premier employeur de la Ville avec 3.200 personnes. Elle accueille notamment l’État-Major du Centre des Forces Armées (CFA) et la Direction de la Maintenance Aéronautique (Dmaé).



En savoir sur https://www.facebook.com/base106/














Croissance continue pour MSF Logistique












MSF Logistique, dont la mission est de maîtriser toute la chaîne d’approvisionnement de Médecins Sans Frontières, est implantée à Beutre depuis 1992, d’où elle expédie aujourd’hui 6.000 tonnes de matériel dans le monde chaque année. Mérignac était en concurrence avec la métropole lilloise et c’est le duo Chaban-Delmas/Sainte-Marie qui a réussi à faire pencher la balance pour une implantation à proximité de l’aéroport.



Le site, dont la capacité de stockage (matériel médical et médicaments pour l’essentiel) a doublé en 2015, s’étend désormais sur une parcelle de 80.000 m², qui abrite un peu plus de 16.000 m² de surface bâtie et accueille 170 emplois permanents. Une partie de cet espace est ponctuellement mis à disposition d’autres ONG (Croix-Rouge, OMS, Médecins du monde, …).



Le site a démarré au printemps dernier un nouveau projet d’extension qui lui permettra de doubler sa capacité de formation. Les travaux, confiés à l’équipe de Demathieu Bard qui avait construit le hangar de Dassault Falcon Service, consistent en la requalification du bâtiment « La Rotonde » en espace de formation, en la construction d’une unité d’hébergement pour une vingtaine de stagiaires et en la réalisation d’un bâtiment atelier.



Le nouveau centre de formation, qui borde l’avenue de l’Argonne, portera le nom de Jacques Pinel, pharmacien décédé en 2015, longtemps impliqué dans le développement de la plateforme de Mérignac. Le coût des travaux est estimé à 6 millions d’euros. La livraison est prévue au début de l’été 2020.



D’autres projets d’extension sont à l’étude.



En savoir plus sur le site www.msflogistique.org










L’Europôle, un pôle d’excellence pour la santé












L’Europôle santé est un des pôles médicaux d’excellence de la métropole, avec une spécialisation pointue dans l’orthopédie, et une des principales polarités de Mérignac, après la zone commerciale, l’aéroport et le village Décathlon. C’est historiquement un lotissement (le permis de lotir date de 2006) dont chacun des lots a connu une trajectoire indépendante.



Le pôle présente aujourd’hui une double attractivité : médicale, puisque les patients viennent de toute la façade ouest de la France, de la Bretagne au Pays Basque, et économique, puisque le développement du pôle attire d’autres entreprises, qui recherchent sa proximité.



Sur le plan économique, l’Europôle est exclusivement financé par des investissements privés (l’observatoire économique a estimé les différents investissements à près de 70 millions d’euros et entre 200 et 300 emplois permanents sur site), accompagné politiquement et techniquement par la collectivité.



Le pôle s’est construit par étapes, avec un centre de consultation (ouvert en janvier 2010), la clinique du sport (transfert de la clinique du sport de Capeyron inaugurée en mai 2014), un Ehpad, une résidence pour personnes âgées, une résidence hôtelière construite par Nexity et gérée par Néméa (2017), puis le restaurant Gram Gust (été 2018).



Dans un avenir proche, le pôle doit accueillir un centre d’arthrose, dont la livraison est prévue pour début 2020, le Medical Sport Stadium, qui associera la réathlétisation, la rééducation et le reconditionnement ; et la pratique sportive (transfert de Ginga Foot), l’extension de la clinique et un immeuble de bureaux, le First, dont le permis de construire est à l’instruction et dont la Ville a réaffirmé à plusieurs reprises la vocation médicale.










27 hectares pour l’agriculture urbaine










Dans le cadre de sa politique de développement de l’agriculture urbaine, du renforcement de l’autosuffisance alimentaire des habitants de la Métropole. La Ville et la Société d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural (Safer) accompagnent depuis plusieurs années la réintroduction d’une agriculture de proximité à Mérignac.



Le PLU révisé de 2017 permet au projet d’entrer dans une phase concrète sur une réserve foncière de 27 hectares située dans le secteur de Sabatey, à la frontière entre Pessac et Saint Jean d’Illac. Un appel à manifestation d’intérêt est ensuite lancé en 2018 par les différents partenaires pour identifier les porteurs de projets et leur rétrocéder les 27 hectares.



Le projet est désormais en phase opérationnelle, puisque les permis de construire pour une ferme à escargots et un élevage de poules pondeuses ont été délivrés. Et surtout, un maraîcher bio (la ferme du Mas Forêt) et un éleveur de porcs noirs ont démarré la commercialisation de leur production.



En savoir plus sur https://www.facebook.com/lafermedumasforetmerignac/




















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