07/10/2021
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L’automne pointe le bout de son nez. Enfilez vos bottes et partez à la découverte de l’un des nombreux parcs de Mérignac. Répartis dans tous les quartiers, il y en a forcément un près de chez vous. Vous pourrez y admirer les parures orangées des chênes, des charmes et des frênes ou observer les passereaux, les hérissons et les campagnols grignoter les petits fruits de saison. Et si les palombes et les grues cendrées préfèrent mettre les voiles vers des contrées plus chaudes, la nuit venue, les salamandres se rejoignent près des points d’eau. Soyez discrets : pour elles, la saison des amours commence !

Horticole ou sauvage : à chaque espace son usage

Oui, ces animaux font aussi partie du paysage mérignacais ! Et ce n’est pas vraiment une surprise, car soucieuse de préserver des espaces de nature au coeur de la ville, la municipalité a mis en place la gestion différenciée dès 2002, pour en restaurer la biodiversité. Les espaces verts de Mérignac sont ainsi classés selon 4 codes de gestion, du plus horticole au plus sauvage. « Au parc de Beaudésert, certaines zones ne sont plus tondues pour offrir des espaces propices à la flore et la faune locales. Au nouveau parc du Renard, nous avons clôturé une parcelle afin de favoriser la floraison des orchidées sauvages.
Cette gestion est aussi bénéfique pour les jardiniers qui n’ont plus à manipuler de produits phytosanitaires », détaille Valérie L’Azou, cheffe du centre « Espaces verts » de Bordeaux Métropole. En 2012, la Ville a été récompensée par le label national « ÉcoJardin » qui atteste de cette gestion écologique. Le label a été reconduit en 2016 et devrait l’être cette année encore.

"La préservation de la nature est un service public"

« Mérignac s’est engagée vers une gestion écologique pointue. Dans ce domaine, nous sommes une ville pionnière et nos parcs ont écolabellisés depuis 2009. Nous pouvons en être fiers ! Aujourd’hui, cette gestion fait partie de l’ADN de Mérignac. La préservation de la nature est un service public que nous devons aux habitants. »
Gérard Chausset, Adjoint au Maire, délégué au domaine public, aux espaces verts, aux mobilités et aux travaux
 

 

Quand les animaux reviennent

Mais la plus belle reconnaissance des efforts accomplis vient de la nature elle-même. Au parc de Beaudésert, l’absence de tonte au printemps 2020 a permis de constater le retour des papillons. Au printemps dernier, un inventaire a répertorié 9 espèces de papillons contre 5 en 2020 et 3 en 2019. La biodiversité évolue lentement – il faut au moins 5 ans pour constater des changements significatifs – mais, à Mérignac, elle gagne du terrain !

La Ville s’est engagée dans une politique volontariste d’acquisitions foncières. Le but ? Créer de vastes poches de verdure. Le nouveau parc du Renard d’une superficie de 1,5 hectare, entre Pichey et le centre-ville, s’étalera à terme sur 8 ha. La municipalité vient d’y acquérir 3 000 m2 supplémentaires.
Au coeur de Capeyron, près de la rue Maubec, la Ville a investi l’an dernier dans une première parcelle de 1 500 m2 et vient d’acheter une nouvelle parcelle de 3 000 m2. Le jardin Jean Giono, près de l’école des Bosquets, a été inauguré en juillet dernier. Dans ce quartier, la commune vient d’acquérir une parcelle de 1 hectare entre la résidence des Olympiades et celle des Millepertuis. Cet espace arboré sera équipé d’un cheminement piétonnier. Il permettra de connecter le stade Robert-Brettes, le stade nautique et de créer un triangle vert au coeur de Capeyron.

La semaine de l'arbre

Pour contribuer à l’objectif « Plantons 1 million d’arbres », Bordeaux Métropole lance la Semaine de l’arbre métropolitain. La manifestation a lieu du 29 novembre au 5 décembre, période qui correspond au début des plantations. À cette occasion, une distribution de plants est prévue sur toute la Métropole. Celle de Mérignac devrait avoir lieu le samedi 4 décembre. Les informations seront à retrouver dans votre magazine de novembre.
 

 

Une micro-forêt en centre-ville

Pour végétaliser le centre-ville, créer des îlots de fraîcheur capables d’adoucir les températures et absorber une part de la pollution atmosphérique, la municipalité a l’ambition de planter une micro-forêt de 1 600 m2 à l’horizon 2023, sur le site de La Poste. Par ailleurs, dans le cadre du projet initié et coordonné par Bordeaux Métropole, « Plantons 1 million d’arbres », Mérignac et les services de la Métropole ont déjà planté, depuis juin 2020, 625 arbres tiges, 4 824 jeunes plants et 37 209 arbustes sur l’avenue François-Mitterrand. Les espèces indigènes variées, choisies pour résister aux canicules chroniques et maximiser le retour de la biodiversité, nécessitent peu d’entretien. Plantés de façon dense selon la méthode du botaniste japonais Akira Miyawaki, les arbres et arbustes entrent dans une compétition pour leur croissance vers la lumière, selon le principe des forêts naturelles. À terme, ils devraient composer une haie bocagère de 3 km de long.

Des cours d’eau plus écolo

Depuis 2020, la compétence métropolitaine Gemapi – Gestion des Milieux Aquatiques et de la Prévention des Inondations de Bordeaux Métropole – a mis en place une gestion différenciée des cours d’eau des Ontines et du Peugue. Il s’agit de créer de nouveaux cordons de végétation sur les rives des cours d’eau, bénéfiques au développement de la biodiversité.

Mérignac, ville fleurie

Le label « Villes et villages fleuris » récompense l’engagement des communes en faveur de l’amélioration de la qualité de vie, selon plusieurs critères comme la place accordée au végétal dans l’aménagement des espaces publics, le respect de l’environnement, le développement de l’économie locale, l’attractivité touristique et la préservation du lien social. Mérignac a réussi à décrocher 3 fleurs sur les 4 du label « Villes et villages fleuris ». En juillet dernier, un jury est venu sur la commune pour décider ou non du renouvellement de cette distinction. Verdict au premier trimestre 2022...