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Travaux en cours pour la réfection du parvis de l'hôtel de ville jusqu'à la fin du mois d'octobre. L’accessibilité de l'accueil du public est modifiée > Lire toutes les informations
Déménagement de mairie annexe de La Glacière Mondésir : la mairie annexe de Mondésir se situe désormais 5 rue Georges Mandel au sein de la nouvelle Maison des habitants de la Glacière > Lire toutes les informations
Juste après le traditionnel café, et
avant de lancer les débats, le Maire a
donné le ton :
« Il n'y a pas de règle du
jeu, pas de filtre, pas de censure. Ici, on
peut tout se dire. Je vous invite à poser
toutes vos questions sans crainte de me
vexer, car je peux tout entendre, le bon
comme le mauvais. ».
Voilà des années qu'on demande un
bus dans mon quartier (le Burck).
Pourquoi est-ce si difficile d'ouvrir
une nouvelle ligne ?
AA: "Comme vous le savez, c'est la société TBM
qui gère les transports en commun pour
la Métropole. Or, comme toute entreprise,
celle-ci obéit à des impératifs économiques
et fonctionne avec des ratios : elle n'ouvre
une ligne que si le nombre d'usagers
potentiels est assez élevé. On retrouve
ce problème de desserte dans d'autres
quartiers, notamment Beaudésert et Beutre.
La Mairie ne peut forcer une entreprise
à agir dans une pure logique de service
public. Cependant, nous faisons régulièrement pression auprès de la Métropole pour
que TBM prenne en compte les quartiers
les moins peuplés. La démographie va
dans notre sens : il y a fort à parier que
de nouvelles lignes seront bientôt créées."
AA : " En effet, ce quartier est en plein développement : en 2022, il accueillera un collège sur
une partie de l'actuelle plaine des sports.
Un gymnase sera également ouvert à toute
la population. C'est une chance, car les
transports en commun vont suivre.
Toutefois, il est impossible de détourner
une ligne existante pour la faire passer
dans un autre quartier : on ne ferait que
déplacer le problème. Les usagers de la
première ligne seraient moins bien des-
servis, donc mécontents."
Je fais partie du Conseil de
Développement de Mérignac et du
groupe de travail « Que mangera-
t-on en 2050 ? ». Quelles actions la
Ville va-t-elle mettre en place pour
que les habitants, notamment les
enfants, mangent plus sain ? Car il y
a urgence !
AA : J'ai en effet demandé au Conseil de Développement d'aborder cette thématique.
Je vais prendre connaissance dans les
jours qui viennent du rapport de votre
groupe, et j'en tiendrai compte. Nous
avons déjà mis en place des actions fortes.
L'agriculture urbaine, de proximité, est un
défi mérignacais ! Comme vous le savez,
l'agglomération est loin d'atteindre l'auto-
suffisance alimentaire : elle importe bien
plus qu'elle ne produit. C'est pourquoi, à
Courtillas, je me suis battu pour que des
terres soient destinées à des producteurs
et des éleveurs. Les aliments produits ici
seront bientôt en vente sur nos marchés et
l'on pourrait les retrouver dans les menus
des restaurants scolaires. Les exploitations
seront ouvertes au public : les enfants
pourront venir les visiter.
Mon grand-père reçoit des menus
livrés par la Ville... mais dans des
plats en plastique. Ne peut-on
les remplacer par des contenants
recyclables ?
AA : "Depuis 1999, le Syndicat Intercommunal
à Vocation Unique assure la restauration
collective pour Bordeaux et Mérignac.
Notre ville a de très nombreuses bouches
à nourrir : près de 5 000 enfants dans les
restaurants scolaires, 750 personnes âgées
et 400 agents municipaux. Votre idée est
bonne. Je m'engage à la faire remonter pour
qu'elle soit intégrée au cahier des charges
de la prochaine consultation. "
Peut-on envisager d'afficher
des messages de propreté sur
les poubelles pour interpeller les
citoyens ?
AA : La propreté est l'une des priorités de
la Ville. Nous avons récemment adopté
une charte de la propreté et lancé une
campagne sur ce thème il y a moins d'un
an pour expliquer aux habitants que nous
sommes tous responsables de la propreté.
L'expression « balayer devant sa porte »
me semble ici tout à fait appropriée. Sans
l'effort de chacun, une ville ne peut rester
propre. Pour véhiculer ce message important, nous allons lancer dans les mois qui
viennent une nouvelle opération coup-de-
poing avec les élus et les habitants invités
à ramasser les déchets sur l'espace public.
Alors pourquoi ne pas retenir cette idée
de marquer les poubelles ? La propreté
commence ici !
Dans mon quartier du Burck,
l'habitat et les équipements publics
se détériorent. Que pouvez-vous
faire ?
AA: "Je suis désolé d'entendre ça, car ce quartier
a justement bénéficié, et bénéficiera encore,
d'opérations d'amélioration de l'habitat
coûteuses pour la Ville. Nous avons mis 500
000 euros sur la table. L'idée est d'aider les
propriétaires dont les revenus sont faibles
à financer des travaux d'amélioration
des logements a n que les locataires s'y
sentent mieux. Or, trop de propriétaires
pensent encore que ces travaux vont leur
faire perdre de l'argent. "
Ma fille est autiste en hôpital de
jour. Il n'existe aucune structure
périscolaire sur la métropole et les
parents comme moi se retrouvent
dans des situations impossibles.
Ma fille est maintenant accueillie,
à titre expérimental, au centre de
loisirs des Bosquets à Capeyron.
D'une manière générale, que peut faire la Ville pour l'inclusion
des enfants autistes dans le
périscolaire ?
AA: " Je suis heureux d'avoir pu contribuer à
l'amélioration des conditions d'accueil de
votre enfant. La situation est déjà dif cile
au quotidien, si nous pouvons vous aider
sur ce volet, c'est une vraie satisfaction.
Il faudrait lancer une étude, a n de savoir
combien d'enfants sont dans ce cas, avant
d'adapter l'offre de nos services. Je vais
proposer une réunion de travail sur ce
sujet, avec les responsables des services
santé et éducation. Mérignac peut déjà
compter sur ses nombreuses structures
en faveur de la lutte contre le handicap.
Mais nous essaierons néanmoins de nous
améliorer dans ce domaine. "
J'habite Beutre où nous subissons
les nuisances aéroportuaires
liées à la surexploitation de la
piste secondaire qui jouxte notre
quartier. C'est devenu intenable !
La direction de l'aéroport nous
soutient pourtant que cette piste
est très peu utilisée. Que faire ?
AA: " Je comprends votre situation et la municipalité soutient la suppression de cette piste,
sur la base d'une étude. Elle montre que,
même si l'aéroport est en plein développement, la piste principale suffit. Il reste
ensuite à convaincre la DGAC*. Sur ce
point, la question fait débat, car l'aéroport
ouvre chaque année de nouvelles destinations et accueillera bientôt 10 millions
de passagers. Je sais que les pilotes ont
des prescriptions très précises pour éviter de survoler certaines zones habitées
et créer le moins de nuisances possible,
notamment sonores. "
Mérignac gagne chaque année de
nouveaux habitants et le nombre
d'écoles n'augmente pas. Que fait la Mairie ?
AA: " Nous travaillons main dans la main avec
l'Académie, qui régule les effectifs scolaires.
Nous savons, grâce aux projections démo-
graphiques, que nous devons construire
une vingtaine de classes, dont un nouveau
groupe scolaire au sein de l'opération d'aménagement Marne-Soleil d'ici 2023. Ces questions sont complexes, car la démographie
n'est pas la même dans chaque quartier et,
parfois, il faut même fermer une classe... pour
la rouvrir deux ans après. Nous travaillons
actuellement à un schéma directeur des
équipements scolaires pour anticiper les
besoins de demain. "
Les familles de Roms sont de plus en
plus présentes. Elles vivent dans des
conditions d'hygiène déplorables et cette insalubrité rejaillit sur nos
quartiers. Qu'attend la Mairie pour
agir ?
AA: "C'est un problème qui ne touche pas
seulement Mérignac, mais l'aggloméra-
tion en général. On enregistre environ
500 familles de Roms - d'origines bulgare
et roumaine - sur la métropole. Quand
elles s'installent sur le domaine public
mérignacais, je demande leur expulsion,
car les conditions dans lesquelles elles
vivent sont intolérables pour elles, comme
pour nos habitants. Mais les faire partir,
c'est les retrouver le lendemain ailleurs
sur l'agglomération. Cette situation doit
cesser. Avec les Maires de Bordeaux et de
Bègles, nous avons proposé de créer des
emplacements temporaires d'insertion.
Ces endroits dignes, équipés de sanitaires,
pourraient accueillir les Roms à condition
que ces derniers prennent certains enga-
gements, comme celui, par exemple, de
scolariser leurs enfants."
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