11/12/2019
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Ce nouveau parc porte le nom du petit ruisseau qui coule au Nord de cet espace vert de 8,5 hectares, après un vote des habitants qui ont choisi le nom du Renard. La Ville en possède pour l’instant 1,6 ha qu’elle aménage pour le confort et le plaisir des promeneurs, dans le respect de la biodiversité.
 

Un parc qui fait écho à l'histoire de Mérignac

Les visiteurs remontent le cours de l'histoire en pénétrant dans le parc du Renard. En effet, pendant longtemps, on voyait à Mérignac des champs, des vaches et beaucoup de maraîchage. On retrouve dans le parc du Renard quelques traces de cet ancien bocage et des arbres de la forêt primaire : aulnes, chênes... Parmi eux, les inévitables espèces invasives comme la fougère ou le robinier faux acacia. Le parc est aménagé pour conserver cette biodiversité, il a bénéficié d'importants travaux hydrologiques pour être praticable.


Mérignac préserve la biodiversité de ses espaces verts

Pour mieux gérer et valoriser ses espaces naturels, la Ville a mis en place un plan d’action biodiversité en lien avec les objectifs nationaux. Egalement, un plan de gestion différencié dans les parcs précise le type d’actions à mener pour gérer les espaces et préserver les espèces protégées.

La Ville maintient des milieux favorables aux espèces animales et végétales dans ses espaces verts pour qu’elles s’y nourrissent et s’y reproduisent grâce à des pratiques de gestion écoresponsables : 

  • des fauches tardives,
  • des sous-bois humides pour les amphibiens,
  • des vergers pour les abeilles et les insectes pollinisateurs,
  • une extinction de l’éclairage public entre 1h30 et 5h du matin pour que les organismes vivants, régis par des cycles jour/ nuit, puissent se reposer et/ou chasser...

En plus de ces actions, la ville de Mérignac n'utilise plus depuis 2012 de produit phytosanitaire

« La création d'un parc de proximité dans un quartier aussi fréquenté que celui des Ardillos est toujours une bonne nouvelle. Elle signifie qu'on gèle l'urbanisation sur un site qui n'a jamais été occupé, puisqu’à vocation agricole jusqu’à présent et on poursuit la constitution d’une trame verte et bleue. Proche du parc du Vivier et du square Charles Despiau, ce nouveau parc complète une mosaïque verte qui permet aux espèces de circuler d'un espace à l'autre. Délimitée par une chênaie, dans cette vaste prairie dominée par le petit rhinanthe (petite fleur jaune) et les graminées, des papillons évoluent avec les oiseaux comme le chardonneret élégant, oiseau haut en couleur, avec des ailes noires barrées en leur milieu d’une bande jaune et sa face de couleur rouge. »
Carole Tison - chargée de mission écologie urbaine à Bordeaux Métropole

 

Un parc aménagé mais préservé

Aujourd’hui, des aires de pique-nique et un terrain de pétanque agrémentent la balade au grand air. Les promeneurs peuvent faire une pause sur les gradins en bois du théâtre de verdure... ou dans les toilettes sèches. Les enfants courent vers les toboggans et le pont de singe de l’aire de jeux ou s’arrêtent devant les panneaux informatifs pour y décrypter les subtilités de la biodiversité locale. Bientôt sur ces supports, le public pourra aussi admirer des œuvres sélectionnées par la Direction de la Culture. Mais quand le gardien ferme la grille, tout redevient calme et le soir appartient à la faune locale. Pas d’éclairage perturbateur : la nuit, dans le parc du Renard, les animaux dorment ou chassent.
 

« Le parc du Renard c’est la volonté de préserver la nature en ville. C’est un signal fort de reconquête pour constituer un réservoir de nature bien sûr, mais également pour proposer une protection naturelle et bioclimatique de proximité face au dérèglement climatique. Ainsi le Parc du Renard dans le quartier de Pichey avec d’autres espaces comme la coulée verte, les forêts et les espaces naturels sont notre capital nature »
Gérard Chausset, adjoint au maire délégué à la transition écologique, à la mobilité et à l’espace public

 
Pour aller plus loin

Consultez la fiche du parc