02/08/2022
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Le saviez-vous ?

La partie gauche date de 1770-1790. La partie de droite de 1901. (carte postale ci-dessous de 1909)

Chartreuse

​Cette magnifique maison de maître fut jadis une demeure privée. C’est dans les années 1770-1790 qu’elle fut construite. Elle n’avait alors pas l’allure qu’on lui connaît aujourd’hui.

À l’origine, le bâtiment était plus petit : il se limitait à la partie située à l’ouest (sur les photos, la partie à gauche). Des écuries et des dépendances étaient installées à l’emplacement du bâtiment B actuel. Le tout était entouré d’un vaste parc, dont « la Fontaine au lion », près du grand bassin.

chartreuse

 

Les propriétaires : un officier de marine, un avocat royaliste… 

  • Le premier propriétaire du domaine fut Charles Blanc (1707-1785), un officier des troupes de marine sous le règne de Louis XV. Il était aussi propriétaire sur l’île de Saint-Domingue. Il fit construire cette maison de maître de style colonial. Il a laissé une trace dans l’histoire de Mérignac pour avoir créé le prix annuel de « la vertueuse Rose blanche », qui venait récompenser une jeune fille remarquable. 
  • Vint ensuite Thomas Lumière. Cet avocat royaliste à Bordeaux fut jugé contre-révolutionnaire en 1794 et mourut sur l’échafaud. 
  • La famille Berton en devint ensuite propriétaire, connue entre autres parce que Jean, le père, fut membre du conseil municipal mérignacais en 1812. 
  • La propriété passa ensuite dans la famille Lafaye, dont Guillaume Lafaye fut maire provisoire de Mérignac de juin à août 1870. 
  • Enfin, de 1900 à 1902, la propriété a appartenu à une Dame Jeanne Merman. En 1901, la bâtisse s’agrandit. Une porte cochère et 39 ouvertures sont créées : c’est la physionomie du bâtiment que nous connaissons aujourd’hui. 
Chartreuse

 

… un négociant de Cognac, puis la LuftWaffe 

  • En 1902, Yorick Exshaw, membre d’une famille de négociants en cognac d’origine irlandaise en devient propriétaire. Ses initiales figurent toujours sur le macaron au-dessus de la porte d'entrée (photo ci-dessous). Ses descendants l’ont conservée jusqu’en 1972.
macaron
  • Durant la Seconde Guerre mondiale, la chartreuse du Vivier est utilisée par le ministère de l’Air, rapatrié à Bordeaux avec le gouvernement en 1940, puis par les cadres de la Luftwaffe, armée de l'Air allemande.

Depuis 1976, le siège de la mairie 

Au fil de l’histoire et de l’agrandissement de la commune, le siège de l’hôtel de ville mérignacais a déménagé. 

Installé d’abord rue de la Vieille-Eglise (propriété Sibadey) en 1841, il se déplaça en 1855 route du Temple (ancienne maison Grézeaud), puis à la place de l'actuelle médiathèque. Et ce n’est qu’en 1972 que la Ville achète le domaine du Vivier, sur une idée de Robert Brettes et Gabriel Delaunay, préfet de la Gironde. Après des travaux d’aménagement, l’hôtel de ville s’installe dans la bâtisse en 1976.

L'inauguration

Sa 1ère partie est inaugurée par Pierre Mauroy, maire de Lille en 1976, la seconde partie en 1980 par André Labarrère, maire de Pau. Bien trop vaste pour les besoins de la seule mairie, le domaine du Vivier fut valorisé en conservant les éléments du patrimoine, tout en rendant utile la superficie exceptionnelle du parc. 

La Cité Yser, par exemple, est installée en 1956 sur le périmètre du domaine ainsi que la résidence municipale Jean-Brocas pour les personnes âgées, inaugurée en juin 1980. Le Parc du Vivier est aujourd'hui un espace vert d'exception de 10 hectares, îlot de fraîcheur, lieu de culture et de balades.

Infos bonus : 

La "fontaine au lion" est positionnée sur une source permanente très ancienne : des objets et des tessons de toutes époques y ont été trouvés lors de sa restauration en 1979. 

fontaine au lion