30/07/2025

Être en bonne santé, c’est se sentir bien dans son corps et bien dans sa tête. Un équilibre qui repose au quotidien sur nos habitudes de vie, l’alimentation, l’activité physique, les relations sociales et l’environnement. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces facteurs compteraient pour 70 % dans notre état de santé. Face à ce constat, Mérignac a souhaité renforcer ses actions en faveur de la santé de ses habitants. Bien que la santé reste hors du champ de ses compétences propres, la Ville veille à informer et à faciliter l’accès aux dispositifs existants. Elle a défini une stratégie pour répondre aux besoins en constante évolution des habitants (vieillissement de la population, sédentarité, fragilités psychiques...), en s’appuyant sur un diagnostic territorial qui démontre des besoins croissants en matière de santé mentale ou d’accès aux soins et nous invite à renforcer l’accompagnement pour les séniors, les jeunes, les personnes en situation de précarité ou les familles monoparentales.

Des idées à l’action 

Pour structurer cette démarche, le Plan local de santé (PLS) s’organise autour de quatre axes : favoriser un accès équitable aux soins, promouvoir des comportements favorables à la santé, améliorer la santé mentale et le bien-être au quotidien et promouvoir un environnement et un cadre de vie favorables à la santé. Au total, 32 actions traduisent concrètement ce programme sur le terrain. Parmi elles, la création en 2023 d’une mutuelle communale incarne l’engagement de la Ville pour un meilleur accès aux soins. Ouverte à tous sans condition d’âge ni de statut, elle propose une couverture santé à tarif préférentiel. Elle séduit aussi bien actifs, retraités, jeunes adultes ou indépendants. Patricia Birot, fonctionnaire et maman de deux enfants, a sauté le pas en 2024. « Les appareils dentaires de mes filles me coûtaient très cher. 1 700 € tous les six mois et désormais je suis remboursée à 100 % », assure cette mère de famille qui se dit très satisfaite et apprécie l’accueil : « On a de vraies personnes au téléphone, patientes, qui expliquent clairement et procèdent rapidement aux remboursements. »

4 AXES (et 32 actions)

  • favoriser un accès équitable aux soins
  • promouvoir des comportements favorables à la santé
  • contribuer à améliorer la santé mentale et le bienêtre au quotidien
  • promouvoir un environnement et un cadre de vie favorables à la santé.

Séniors et toujours actifs 

Mais la santé ne se résume pas seulement aux soins. Elle s’entretient en restant actif. C’est tout l’enjeu de la Maison sport-santé qui accompagne depuis 2020 les habitants dans une reprise d’activité physique adaptée. Régine Mora, 70 ans a repris le sport avec deux séances par semaine. « Après plusieurs opérations, j’avais arrêté depuis 5 ans. Aujourd’hui je me sens reboostée physiquement et moralement. Ces séances m’ont remis le pied à l’étrier dans des conditions excellentes et avec un accueil bienveillant. »
  Ce regain d’énergie rappelle combien bien-être physique et mental sont liés. La santé mentale est aussi abordée à travers des formations aux premiers secours en santé mentale (PSSM) destinées aux agents et aux partenaires du territoire, notamment les associations. Objectifs : mieux repérer les signes de mal-être, orienter vers les structures adaptées et contribuer à lever les tabous. « On organise aussi des cafés bénévoles sur ce thème. C’est une façon d’en parler simplement, de mieux se comprendre et de développer un peu plus de bienveillance, envers soi et les autres », souligne-t-on au sein la direction de l’action solidaire et sociale. Cette attention portée au bien-être mental se prolonge auprès des plus exposés à l’isolement. Avec ses 17 000 séniors, Mérignac veut prévenir les situations de solitude. En complément de ses actions, le Centre communal d’action sociale a donc mis en place un réseau de bénévoles qui rend visite aux personnes âgées à domicile. Bernard Pommier, 85 ans, attend sa visite hebdomadaire avec impatience. « Ils viennent le mardi vers 14h, on joue au scrabble. Ils sont sympas, polis, discrets. Deux heures, ça passe trop vite », témoigne-t-il.

La santé, c’est l’affaire de tous !

Toutefois, le Plan local de santé ne s’arrête pas là. Il mobilise d’autres leviers au service des habitants, tous âges confondus. Car la santé démarre dès le plus jeune âge. Et la clé, c’est la prévention, qu’il faut développer et faciliter : activité physique, alimentation, actions de dépistage bucco- dentaires ou cardio-vasculaires. La prévention passe aussi par l’assiette. En lien avec la Cuisine Bordeaux-Mérignac (ex Sivu), un travail a été engagé pour limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens : les barquettes plastique ont été remplacées par de l’inox et les menus incluent de plus en plus de bio et des produits de qualité issus de circuits courts.
Et parce que l’environnement conditionne aussi le bien-être, la Ville soigne son cadre de vie en luttant contre les défis climatiques avec des îlots de fraîcheur, la végétalisation des espaces publics… Elle encourage la pratique du vélo à travers un service des aides à l’achat ou un service de location à petit prix. Derrière toutes ces initiatives, l’idée centrale est de rappeler que la santé est l’affaire de tous. Services municipaux, écoles, associations, professionnels de santé… et les habitants eux-mêmes doivent se mobiliser. L’enjeu : donner envie à chacun d’agir à son échelle pour une meilleure santé individuelle, mais aussi collective.

57 %

c’est le pourcentage à la Cuisine Bordeaux-Mérignac, d’approvisionnements de produits locaux et 70% de produits issus de l’agriculture biologique.

Parole d’élue 

Déstigmatiser et former
 « La Ville agit en faveur du bien-être et de la santé de tous. Une personne sur cinq sera confrontée à un trouble de santé mentale au cours de sa vie. Il est essentiel de déstigmatiser ces situations et de former ceux qui sont en contact direct avec le public, agents de la Ville et partenaires. Mérignac s’y engage. Avec les équipes de la Cuisine Bordeaux-Mérignac (ex SIVU, restauration collective pour les écoles et les seniors), nous avons supprimé l’usage du plastique pour la cuisson et le transport des repas. Ce changement a engendré de profondes modifications dans les méthodes de travail et va nous amener à la construction d’une nouvelle cuisine centrale afin de répondre aux nouveaux enjeux. Ainsi, dès la rentrée prochaine, c’est près de 25 000 repas qui seront préparés et transportés dans des bacs inox.. »

Ghislaine Bouvier
Adjointe au maire déléguée à la santé et à la lutte contre les pollutions