02/10/2025

Entretien avec Anne Peltriaux

Pourquoi deux commissaires pour cette exposition ?

« Corinne Veyssière et moi dirigeons ensemble l’artothèque les arts au mur. Nous travaillons en duo depuis sa création et c’est donc naturellement que nous avons co-construit ce projet. »

D’où sont issues les œuvres ?

« Les œuvres exposées proviennent notamment de collections privées et publiques : L’Artothèque, Espaces d’art contemporain de Caen ; les arts au mur artothèque, Pessac ; le Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine, Limoges, le Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA, Bordeaux mais aussi le Frac Poitou-Charentes, Angoulême. » 

Comment est née l’idée de « État(s) de fête » ?

« La Ville souhaitait une exposition sur le thème de la fête, dans sa dimension joyeuse. Nous avons mené des recherches autour de cette thématique en privilégiant la photographie et l’image contemporaine, mais aussi la vidéo et des installations. Certaines œuvres établissent des ponts avec la technique photographique, comme les sérigraphies de Robert Malaval autour des Rolling Stones, ou le travail sur papier de Julien Nédélec. Nous avons également invité des artistes émergents, comme ceux issus de la grande commande photojournalisme La France sous leurs yeux exposée à la BNF en 2024. »

Pourquoi ce thème aujourd’hui ?

« Parce que la fête, ce n’est pas seulement du divertissement. C’est une manière de faire société, de créer du lien. Elle réunit, elle rassemble, elle transcende les différences. Elle peut être transgressive, comme le montrent Cha Gonzalez ou Thomas LévyLasne, mais aussi intime et fragile, comme dans les œuvres de Laurence Rasti. »

Comment avez-vous intégré ces différentes facettes ?

« La Ville souhaitait mettre en avant le partage et la joie. Nous avons ajouté des œuvres qui abordent la fête comme moment identitaire ou revendicatif, avec par exemple les bals filmés par Julie Glassberg et Ange Leccia, ou les photographies de Bruno Serralongue. La fête est ici plurielle : joyeuse, politique, mélancolique, nocturne ou villageoise. »

Qu’aimeriez-vous que le public ressente ?

« Une véritable immersion. La scénographie a été pensée pour plonger le visiteur au cœur des images : des grandes vidéos projetées de plain-pied aux installations céramiques de Coline Gaulot. Et grâce à Geörgette Power, chaque visiteur pourra offrir des petits mots qui formeront une chanson collective, réinventée à chaque visite. La fête est aussi un partage : on s’offre mutuellement un cadeau. »

Y a-t-il des créations inédites ?

« Oui, trois commandes ont été passées pour l’occasion : à Damien Auriault, Coline Gaulot et Geörgette Power. Elles témoignent de la vitalité de la création contemporaine et du soutien de la Ville aux artistes d’aujourd’hui. »

Informations pratiques

  • Du 13 septembre au 7 décembre 2025, tous les jours sauf le lundi, de 14h à 19h
  • À la Vieille Église, Arrêt Mérignac Centre
  • Visites commentées (avec ou sans interprète LSF), visites philosophiques, ateliers d’écriture, ateliers enfants et adolescents, création de décors, ciné-débat, Krakaboum et rendez-vous intergénérationnels
  • Renseignements et réservations au 05 56 18 88 62 ou à directiondelaculture@merignac.com
  • Programme complet et inscription aux ateliers : merignac-photo.com/