Hypermondes 2025 : Voyage entre réalités et imaginaires

Hypermondes signe sa 5ᵉ édition à Mérignac

Depuis sa création en 2020, le festival Hypermondes a rassemblé près de 28 000 visiteurs. En 2024, il franchissait le cap des 10 000 festivaliers en un week-end.
 

« Nous sommes aujourd’hui le troisième festival de l’imaginaire en France, derrière les Utopiales et les Imaginales, mais eux existent depuis vingt ans ! », rappelle Natacha Vas-Deyres, présidente de l’association organisatrice.

À partir du 20 septembre et pour deux jours, le festival investira la place Charles-de-Gaulle, mais aussi la médiathèque, le Mérignac Ciné, l’église Saint-Vincent pour un concert futuriste et, pour la première fois, le Pin Galant avec un spectacle d’ouverture signé François Schuiten et Benoît Peeters, créateurs de la BD multi-récompensée Les cités obscures. Parmi les moments attendus : une projection en présence d’un réalisateur français féru de SF (nom en attente), une exposition inédite autour des cartes de mondes imaginaires en partenariat avec le CNRS (Dune, Tolkien, Game of Thrones), et l’apparition sur la place Charles-de-Gaulle de la mythique DeLorean du film Retour vers le futur. 

La médiathèque, co-programmatrice du festival, fera, elle aussi, converser science, littérature et jeux au bénéfice des familles et des scolaires. Ils participeront à des ateliers autour du voyage, profiteront de l’expo au planétarium, échangeront avec des auteurs, feront connaissance avec le Nautipoulpe, mi-machine mi-céphalopode créé par le duo Schuiten et Peeters, chineront dans la brocante geek et s’évaderont dans les 150 m² consacrés aux jeux de plateau. Le parrain du festival, Antoine Bauza, célèbre auteur du jeu 7 wonders, animera en personne cet espace extérieur.

Découvrir le programme

Le voyage, une constante de la SF

Cette 5ᵉ édition, consacrée au thème des Voyages, s’annonce encore plus riche que les précédentes, avec une trentaine d’événements : conférences, rencontres, projections, tables rondes…
 

« Le voyage est une constante anthropologique. L’homme a toujours bougé, migré... C’est un thème incontournable de la SF, mais il ne saurait se résumer aux voyages interstellaires. Beaucoup d’écrivains réfléchissent à des mobilités plus modestes, plus sobres. Pour ces auteurs, le véhicule du futur, c’est plutôt le vélo et pour se déplacer sans se fatiguer, ils songent davantage à l’humain augmenté qu’aux voitures volantes qui, pour l’instant, n’en sont qu’au stade du drone. La SF actuelle est finalement très réaliste », pointe Natacha Vas-Deyres, qui a reçu en 2013 le grand prix de l’imaginaire pour l’essai Ces Français qui ont écrit demain. 

Hypermondes, qui privilégie une approche scientifique de la science-fiction, permettra aussi d’aborder les limites technologiques du voyage spatial ou encore la préparation physiologique nécessaire à l’exploration d’autres planètes... Une manière d’ancrer les utopies dans le réel.