L'info éco de la semaine à Mérignac

David Hucault, fondateur de Gymlab et Onebreak

Dans le monde bordelais du fitness et de la remise en forme, la salle de sport Onebreak, qui vient d’ouvrir ses portes en septembre dernier au cœur du parc de Château-Rouquey, est un mix entre le petit poucet et le village d’Astérix, salle indépendante de 900 m² au milieu des mastodontes du secteur, mais qui résiste encore en toujours aux envahisseurs.

David Hucault est né le 30 juin 1982 à Loudun, dans la Vienne (86), avec, littéralement, le « commerce dans le sang » (son père et sa mère travaillent, à l’époque, pour la marque Singer). Sitôt son BTS « forces de vente » en poche, il tente sa chance à Paris dans le théâtre et le cinéma. L’expérience fait long feu, mais il démarre un parcours qui durera 15 ans dans le développement commercial, la gestion de points de vente et l’animation de réseaux, dans la cosmétique (Sephora, l’Occitane en Provence), puis la photographie d’art (YellowKorner). 

C’est en 2016 qu’il rejoint Mérignac, sans point de chute professionnel à l’époque. Le hasard d’une rencontre avec un coach dans une salle de sport bordelaise le décide à se lancer dans un projet de reprise, qui sera celui de l’Orange Bleue du parc de Château-Rouquey, qu’il rebaptise Gymlab dès l’ouverture.

Malgré un marché très concurrentiel, Gymlab trouve rapidement sa place, construit son modèle économique, constitue une équipe solide et créé un vrai esprit communautaire.  Bref, de 2017 à 2020, la nouvelle salle trace tranquillement sa route, malgré l’apparition régulière de nouveaux concurrents, souvent plus gros. 

Comme pour de très nombreuses activités, la crise sanitaire marque un coup d’arrêt à partir de mars 2020. Gymlab doit baisser provisoirement son rideau, mais maintient son activité et ses emplois grâce à des cours à distance. Malgré ce mode dégradé et le climat très anxiogène, les adhérents suivent à 95%. Ils seront toujours 65% après un an de fermeture.

La crise s’éternise, mais la concurrence s’accroit, y compris dans le périmètre géographique immédiat. David, qui a entretemps racheté les parts de son associé, s’interroge sur la poursuite de l’aventure.

Mais un bilan professionnel, plusieurs benchmarks et des discussions soutenues avec un membre de l’équipe, qui le rejoint dans le capital, le poussent à réinventer le concept et l’identité de Gymlab. Trois banques valident d’ailleurs l’investissement de 300.000 euros et le nouveau modèle économique, marqué par une montée en gamme assumée, l’abandon des activités en accès libre, la multiplication des cours collectifs et la création de plusieurs univers immersifs et originaux.

Tout va très vite ensuite. La décision de transformer Gymlab en Onebreak est prise au printemps 2025. Le réaménagement intégral de la salle se fait au cours de l’été pour une ouverture dès la rentrée de septembre. Le résultat en déroute certains, mais une enquête interne auprès des adhérents valide massivement le changement.
Le bouche à oreille joue son rôle, malgré une conjoncture difficile et l’arrivée d’un nouveau concurrent à quelques centaines de mètres. Onebreak se rapproche donc chaque semaine de son point d’équilibre économique, qu’il devrait retrouver rapidement.