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Sylvine Teston, présidente du club des entreprises de Mérignac

« Les entreprises trouvent au club ce qu’elles y apportent »

Il n’y a pas de hasard. Sylvine Teston est née dans une TPE. Il est donc presque logique de la retrouver, 44 ans plus tard, à la présidence d’un des premiers clubs d’entreprise, en effectifs et en ancienneté, d’Aquitaine. 

Tout commence le 27 mars 1981 à Chatellerault (Vienne) dans une maison de famille, qui accueille aussi le siège de l’entreprise artisanale (de maçonnerie-restauration) du père. Sa mère en est l’assistante et le bras droit. Sa sœur, probablement par atavisme, deviendra plus tard ébéniste-marquetteuse.

Son cursus universitaire l’éloigne pourtant de l’ambiance familiale, puisqu’elle s’inscrit en fac d’allemand, puis en LEA, dans un premier temps. Une spécialisation dans le vin et dans l’export l’amène assez rapidement à Chinon, où elle structure et développe, pendant 6 ans, le marché international d’une exploitation de 90 hectares.

Elle goûte ensuite au consulting export pendant trois ans, puis à l’accompagnement des entreprises, tout en reprenant des études en région parisienne. C’est en 2015 qu’elle met le cap sur Mérignac pour retrouver son conjoint. Elle y crée sa première entreprise de coaching et adhère en même temps à plusieurs réseaux professionnels.

C’est finalement au club des entreprises de Mérignac qu’elle décide de s’investir. Le club, né en 1996, s’apprête à l’époque à fêter son vingtième anniversaire et est déjà une institution qui a le vent dans le dos, avec un annuaire tiré à 5.000 exemplaires, un festival du film d’entreprise qui fait son trou, un salarié à plein temps, plus de 60 manifestations par an, de confortables bureaux dans le quartier de l’aéroport et, surtout, plus de 300 membres.

Sylvine en devient secrétaire en 2017, avant de remplacer, à la présidence, Jacqueline Rolie-Novelli en 2021. Mais 2021, c’est aussi le début de la crise sanitaire, qui prive, avec les confinements successifs et l’interdiction de se réunir, le club d’une de ses principales raisons d’être. L’association est touchée de plein fouet, d’autant plus que les travaux du tram dissuadent les membres de se retrouver dans les locaux.

L’heure de la gestion de crise sonne, avec le départ d’un tiers des adhérents, touchés eux aussi, plusieurs déménagements et, surtout, la douloureuse décision de licencier Sullyvan Lalu, salarié historique. Mais le club est résilient et les occasions de rencontre, entre les différents confinements, font systématiquement le plein et confirment le besoin des entreprises d’un réseau de proximité dans lequel ils peuvent plancher sur des sujets de leur quotidien, dans la convivialité.

L’année 2025 marque la fin de la traversée du désert. Le club, qui fêtera l’an prochain son trentième anniversaire et la septième édition du festival du film d’entreprise, devrait repasser le seuil symbolique des 200 adhérents et confirmer son retour dans le vert, avec un conseil d’administration actif qui travaille pleinement dans la sérénité.

La présidence lui prend 20% de son temps professionnel et Sylvine réfléchit, après cinq ans de mandat, à la transmission du flambeau. La fiche de poste de celui ou celle qui continuera à incarner le club est exigeante, mais le conseil d’administration tient déjà plusieurs pistes.

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