26/01/2018
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« Tout a commencé avec l’arrivée de la pizzeria Ragazzi da Peppone, le 1er mai 2015 », se souvient-on au service Développement économique de la Ville. « C’est l’une des premières enseignes à avoir investi massivement en centre-ville, alors qu’elle était historiquement implantée à Bordeaux. Un signe fort du renouvellement de l’offre dans ce secteur, qui, depuis, progresse de manière spectaculaire. »



Un grand choix de restaurants à la carte

À côté des bistrots haut de gamme comme la Table du Pin Galant, Basile, le Bistrot de Capeyron et les bonnes tables historiques de Mérignac, tel l’Appart ou l’Iguane, on trouve désormais en ville de quoi satisfaire tous les appétits. Au Canopée Café, implanté au sommet de l’ancien Planet Saturn de Mérignac Soleil, on parle affaires au déjeuner, on signe un contrat puis on dénoue sa cravate pour une partie de pétanque sur le rooftop aménagé.

Le soir, c’est au B11 que ça se passe : cet after-work façon bodega programme aussi des concerts. Dans un autre genre, le Royal Buffet propose des soirées karaoké très populaires. Plus intimiste, au pied de la résidence des pins, le micro-resto Le Blisss fait salle comble chaque soir... et caracole en tête des classements sur les réseaux sociaux (Trip Advisor, Restoranking).



Des restaurants pour tous les goûts

Si Mérignac est la chouchoute des bonnes tables, c’est d’abord qu’elle est un bon plan. La ville est devenue un centre de décisions. Les entreprises y implantent leur siège, des filiales, et organisent de nombreux repas d’affaires. À midi, inutile pour le Who’s Who mérignacais de s’exiler sur Bordeaux : l’offre sur place est pléthorique. Nicolas Lascombes, l’entrepreneur bordelais, ancien chef de la Tupina, lance des travaux d’importance au Bistrot des Girondins, une brasserie de bon goût accessible par l’avenue Marcel-Dassault.

« Au Bureau », un pub à la déco vintage, a ouvert ses portes en septembre 2016 avenue Kennedy, sur un axe fréquenté. Avec 141 000 couverts par an et un CA de 3,2 millions d’euros sur les 12 premiers mois, l’enseigne a su pro ter de la puissance commerciale de la zone aéroportuaire proche de la rocade. D’autres restaurants de chaîne comme le Bistro Régent, Il Restorante, Burger King, le Tajinier, Salad&Co ont investi massivement à Mérignac.

L’arrivée de ces poids lourds est aussi synonyme d’emploi local. La Ville est fière d’avoir participé aux 28 recrutements de Del Arte, en mettant à la disposition de l’enseigne salles et outils de communication !






3 questions à Jean Tastet

Associé du Canopée Café, Président de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (l'UMIH)






Pourquoi Mérignac attire de plus en plus de restaurateurs ?



« C’est mathématique : Bordeaux est devenue une ville engorgée où il est de plus en plus difficile de circuler et de se garer. On y songe à deux fois avant d’aller déjeuner dans l’hypercentre ! Les communes limitrophes, comme Mérignac, profitent de cette situation : elles se développent et attirent le chaland. Les restaurateurs sont des commerçants comme les autres : ils s’installent là où ils sont assurés de trouver des clients. »





Mais la commune possèdes d'autres atouts que sa situation géographique...
« Oui. C’est une ville très dynamique. Mérignac Soleil, les concessions automobiles, sont les endroits qui drainent le plus de monde et génèrent un important volant de clientèle. Les restaurateurs le savent : de plus en plus d’adresses ouvrent à proximité des zones d’activités. La qualité de vie, due à la présence de nombreux espaces verts, attire de nouveaux habitants, donc des consommateurs potentiels. Autre point important : les contraintes techniques. Il est plus facile d’investir dans de nouveaux locaux à Mérignac qu’à Bordeaux, dans la vieille pierre, où les Bâtiments de France imposent des normes très strictes qui retardent les projets. Enfin, il faut reconnaître que la Mairie soutient les restaurateurs dans leur installation et leur recrutement : elle a mené une campagne avec le Canopée Café, le B11, d’autres professionnels et l’UMIH, pour faire connaître nos métiers et y intéresser les demandeurs d’emploi du territoire. Même si le secteur de la restauration se porte bien à Mérignac, nous manquons chaque jour de personnel... »


Pouvez-vous décrypter les nouvelles tendances ?



« À Mérignac, chaque tendance trouve son public : le bistronomique (la brasserie haute qualité) marche bien, mais la cuisine traditionnelle voisine maintenant avec des cuisines moins classiques venues de pays exotiques. L’autre tendance, c’est l’augmentation du niveau d’exigence des clients : les restaurateurs doivent leur proposer des plats de qualité, mais dans des endroits insolites, avec des concepts originaux. Les consommateurs veulent découvrir. Bien manger ne leur suffit plus. »