20/02/2022

oim Dixième anniversaire de l’OIM (1er juillet 2025)

« Ce territoire est une pépite de la métropole, autant pour sa composante grands paysages du quadrant de l’ouest et des portes de l’Atlantique que pour sa qualité de territoire d’innovation. Puissance économique et industrielle, il faut l’accompagner dans ses transitions et son adaptation aux enjeux de demain, notamment celui du changement climatique »

Cinq ans après la création de l’Opération d’Intérêt National (OIN) Bordeaux Euratlantique, autour de la gare Saint-Jean par l’Etat, Bordeaux Métropole et les communes du Haillan, de Saint-Médard-en-Jalles et de Mérignac décident de créer à leur tour, en septembre 2015, une Opération d’Intérêt Métropolitain (OIM) sur 2.500 hectares autour de la plate-forme aéroportuaire.

Dix ans plus tard, le terme d’OIM désigne à la fois un vaste territoire économique et nature du quadrant ouest métropolitain, élargi plusieurs fois depuis sa création, qui se déploie désormais sur quatre communes et près de 3.500 hectares, soit 6% de la superficie et 12% des emplois de Bordeaux Métropole, et une mission dédiée au sein de la Direction Générale du Développement Economique de Bordeaux Metropole.

Dans ce numéro spécial, la lettre d’info revient sur les dix premières années de l’OIM, à l’occasion d’un entretien avec Sophie Jeantet et Sandrine San Martin, respectivement directrice et directrice adjointe de l’OIM. 
 

Le contexte de 2015

vert castelDeuxième tranche du parc d’activité de Vert Castel 2017) 

La création de l’OIM en 2015 est l’aboutissement de deux phénomènes. Depuis 2006 et la crise de la Sogerma, la CUB mobilise un chargé de mission, Jean-François Gire, détaché de Thales et hébergé par Bordeaux Technowest, pour réaliser un travail de préfiguration sur la réalisation d’un plan guide de développement d’un Aéroparc.
Cette mission dure une dizaine d’années et est racontée ci-après.

Mais l’OIM est aussi une volonté de rééquilibrage territorial après la création de l’OIN Bordeaux Euratlantique par l’Etat. Cette opération, qui couvre un périmètre de 730 hectares à cheval sur les communes de Bègles, Floirac et Bordeaux, est à l’époque le plus grand projet urbain de France derrière celui du Grand Paris.
Parmi ses objectifs figurent par exemple la création de 21 nouveaux quartiers, la végétalisation de 50 hectares d’espaces publics, la réalisation de 600.000 m² de bureaux, de 50.000 m² d’hébergement hôtelier ou de 46.000 m² de locaux d’activité.

La délibération du 25 septembre 2015, portée par Virginie Calmels, adjoint au maire de Bordeaux et vice-présidente de Bordeaux Métropole déléguée au développement économique, créée donc l’OIM Bordeaux Aéroport avec pour objectif d’accompagner le développement économique et l’aménagement d’un périmètre de 2.500 hectares couvrant l’essentiel de la partie extra-rocade de Mérignac, une partie du Haillan et une partie de Saint-Médard-en-Jalles. 

Les conclusions, mises aux voix, sont adoptées à l’unanimité.
 

Les chiffres clés du territoire en 2025

chiffres clés Cockpit de Bordeaux Technowest (2024)

  • 3.500 hectares (dont 2.000 à Mérignac)
  • 3.000 établissements
  • 468.000m² de surface de plancher livrés sur la partie mérignacaise de l’OIM dont 174.000m² en industrie (37%) et 132 600m² en bureaux.
  • Création de 9.000 emplois, dont 870 dans des projets industriels à Mérignac sur la période 2015-2025 ;
  • Environ 85 projets majeurs accompagnés dans le cadre des ateliers projets de l’OIM BA depuis 2018 à raison d’une cinquantaine d’ateliers par an.
  • 35 km de réseaux cyclables déployés depuis 2015 sur l’OIM portant le réseau cyclable total existant sur l’OIM à 55km.
  • 125 ha de foncier acheté par BM sur l’OIM depuis 2016
     

Entretien avec Sophie Jeantet et Sandrine San Martin 

Sophie Jeantet et Sandrine San Martin Sandrine San Martin, Ludovic Renaud et Sophie Jeantet à la maison Yoü (cœur d’Aeroparc)

A la création de l’OIM, la CUB nomme un directeur de projet, Samuel Soriano, qui ne reste en poste que quelques semaines. Il est remplacé dès janvier 2016 par une jeune urbaniste, Camille Uri, venue de l’A’urba, qui porte et structure le projet jusqu’à fin septembre 2020, date à laquelle elle est remplacée par Sophie Jeantet.
Selon ses termes, « sa mission a consisté à changer d’échelle en matière d’équipe projet pour permettre d’accompagner et de susciter la dynamique de développement de ce territoire dans le respect des objectifs environnementaux et économiques de la métropole, le tout grâce à une gouvernance technique et politique très intégrée ».

Sandrine, pouvez-vous présenter ?

Sandrine San Martin (SSM) : J’ai un profil plutôt financier, expert-comptable / commissaire aux comptes de formation. Après près de 10 ans dans le domaine privé, j’ai intégré le monde des collectivités locales à la mairie de Bordeaux en 2010 en qualité de contrôleur de gestion des contrats des délégations de service public (DSP). 
J’ai ensuite intégré la CUB en 2011 pour suivre le renouvellement du contrat des transports urbains et j’ai rejoint la direction du développement économique en 2018 en tant que chargée de mission Aéronautique, spatial, défense (ASD). Je suis devenue par la suite l’adjointe de Sophie en 2021 avec la casquette « développement économique ». 

Quelles sont vos principales missions ?

SSM : Je m’occupe des relations entreprise, notamment avec les « grands comptes » de l’OIM, et avec les donneurs d’ordre de la filière ASD (ArianeGroup, Thales, Dassault Aviation, Sabena Technics, Safran, l’aéroport, la Base Aérienne 106 ou le BAAS (Bordeaux Aquitaine Aéronautique et Spatial)). 
Mes sujets sont le développement économique, l’implantation d’entreprises et l’animation territoriale, ce qui permet à notre mission d’être au cœur de l’écosystème et d’avoir des relations de proximité avec les différents acteurs du territoire. L’OIM n’est pas uniquement focalisée sur l’aéronautique, mais s’attache à toutes les filières (finance, formation supérieure, BTP, …).

Sophie, est-ce que vous pouvez me parler de vous ?

SJ : Je suis architecte de formation (école d’architecture et paysages à Talence), et j’ai complété cette formation initiale par un Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) en urbanisme à l’Université de Bordeaux. Pour l’anecdote, mon diplôme d’architecture portait sur le site industriel d’ArianeGroup au Haillan. 
J’ai intégré pour ne plus le quitter le monde de l’aménagement en 2003, en région parisienne tout d’abord, puis à Bordeaux à partir de 2014, date à laquelle j’ai rejoint les équipes de la Fab en tant que directrice de projet de l’opération Mérignac Soleil, et la ZAC centre-ville de Gradignan. 
Après un passage éclair en tant que directrice de projet au sein de l’OIN Bordeaux Euratlantique, je suis devenue directrice-adjointe de l’OIM Bordeaux Aéroparc à Bordeaux Metropole, aux côtés de Camille Uri. Cela fait donc près de 25 ans que j’évolue dans le monde de l’aménagement au sens large du terme.

Quel est votre rapport d’étonnement quand vous prenez vos fonctions en 2018 ? Est-ce que vous connaissiez l’OIM ?

SJ : Je connaissais l’OIN (Opération d’Intérêt National), mais relativement peu l’OIM. Mon rapport d’étonnement, c’est avant tout l’échelle de l’opération, 2500 hectares en 2019 et près de 3 500 hectares aujourd’hui. Cette échelle ne correspondait pas à celle des opérations d’aménagement « classiques ». Il s’agissait plutôt d’une opération de territoire, un cadre évolutif commun à plusieurs acteurs dans lequel une cohérence et une complémentarité des actions devaient être garanties. Au-delà de l’échelle, c’est l’organisation spécifique de l’OIM BA au sein de Bordeaux Métropole qui m’a étonnée ; une équipe projet transversale et pluridisciplinaire, largement sous-dimensionnée à l’époque au regard des trois principaux enjeux : équilibre entre développement économique et préservation de milieux naturels sensibles, enjeu de mobilité très fortement affirmé dès le départ et maintien de l’activité productive sur le territoire.
Quand je suis arrivée, il s’agissait aussi de mettre en place un cadre règlementaire et de consolider la gouvernance politique et technique de l’opération.
SSM : Ce qui m’a surpris, lorsque j’ai pris mes fonctions, c’est la prédominance de la dimension « aménagement ». On ne parlait que d’urbanisme, d’aménagement, de voiries, les sujets en lien avec le développement économique étaient secondaires. Quand j’ai pris mon poste, j’ai souhaité pousser l’économie comme action à part entière dans le projet.  Aujourd’hui, nous travaillons à travers deux visions : une vision « aménagement-urba-archi » et une vision économique. Les équipes sont devenues bicéphales.

Qui poussait le projet ?

SJ : C’était plus difficile que maintenant. Mais la directrice de l’époque, Camille Uri, mettait beaucoup d’énergie pour faire naître cette opération au sein et pour en faire ce qui avait été énoncé, c’est-à-dire assurer un équilibre territorial avec l’OIN et contrebalancer l’arrivée de ce gros programme économique autour de la gare, en conservant ses valeurs économiques et industrielles, mais également en préservant au mieux les qualités exceptionnelles de son environnement naturel. Et en y ajoutant de l’ingénierie, de la gouvernance, de la coordination, du pilotage, du partenariat, etc.
Quand je suis arrivée, tout était en train de se mettre en place. On souhaitait y développer de nouvelles pratiques, avec notamment les ateliers de projet. Les relations avec certaines entreprises, propriétaires ou opérateurs immobiliers étaient compliquées pour des questions de légitimité et d’évolution des modes opératoires. La direction de projet avait aussi le souci de bien connaître le territoire. Dès 2017, des premiers diagnostics environnementaux, sur la mobilité ou sur la programmation économique ont été menés. L’objectif était de disposer d’un maximum de connaissances pour pouvoir programmer et coordonner le développement du territoire et en préserver ses richesses. 
C’était la genèse, le démarrage, mais des fondations solides avaient été déjà posées.  Dès 2012, dans le programme de Vincent Feltesse en complément du programme des 50.000 logements autour des axes de transport, la création des OIM étaient annoncée.
Elles ont ensuite trouvé leur réalité avec une délibération en 2015, puis une légitimité, une structuration, des résultats, une reconnaissance et une existence au cours des dix ans qui ont suivi.
SJ : L’élément marquant, à partir de 2020, c’est l’équilibre entre le développement économique et l’aménagement. On avait perdu le développement économique en route. Cet équilibre a été retrouvé. On ne pourra construire et développer ce territoire que dans un rapport de proximité avec les entreprises, les acteurs économiques, les opérateurs immobiliers, les usagers et les collectivités.

Aujourd’hui, comment est constituée l’équipe de l’OIM ? 

SJ : L’équipe de l’OIM, c’est aujourd’hui une douzaine de personnes (10 ETP). Même si certains font du développement économique « pur », tout le monde a une sensibilité « aménagement ». De la même façon, les chefs de projet aménagement ont tous une approche des enjeux économiques du territoire. Et l’aménagement à dominante économique n’est pas le même que l’aménagement mixte ou celui à dominante résidentielle. Ce ne sont pas les mêmes temporalités, ni les mêmes exigences. On a fait communion dans l’équipe. Chacun a une part de la culture de l’autre, ce qui garantit un regard croisé et une approche transversale de l’ensemble des sujets. 
SSM : Notre équipe est une équipe pluridisciplinaire, ce qui permet une certaine agilité et une grande réactivité pour répondre aux besoins des entreprises. 

Est-ce que l’OIM dispose d’un budget propre ?

SJ : Oui, il s’agit d’une autorisation de programme qui est de 255 millions à l’horizon 2035, correspondant principalement à des projets de requalification des espaces publics, mais aussi à des études d’ingénierie et d’expertise et à des acquisitions foncières. 
Même si le programme peut évoluer, l’autorisation dans ses grands principes est approuvée. Chaque année nous faisons des prévisions budgétaires à N+1, et ajustons le plan pluriannuel d’investissement (PPI).
Dans le cadre de notre mission, nous bénéficions de la confiance, de la disponibilité et de l’appui des élus – Cela facilite l’avancement du projet, la prise de décision et l’obtention des arbitrages nécessaires, et le renforcement des moyens si besoin. 

Quelles ont été les opérations emblématiques au cours de cette décennie?

SJ : Cockpit, pour nous c’est une belle réussite. C’est vraiment le cœur de l’Aéroparc. Tous les industriels de l’aéronautique et toutes les start ups s’y retrouvent. C’est un vrai levier pour la vie du territoire et pour son image. De nombreux projets industriels et économiques ont été accompagnés également par l’équipe et plus largement par les services de la Metropole. 
SSM : Une dynamique est née avec plusieurs entreprises qui se sont portées volontaires pour participer à des groupes de travail et de réflexion pour des axes d’amélioration de la qualité de vie des usagers (sur des sujets de mobilité, d’aménités, de transition écologique et environnementale …). Nous avons également construit des relations solides avec des acteurs majeurs comme l’aéroport ou la Base Aérienne 106. 
SJ : Effectivement, un travail de plus en plus étroit a été mené avec l’aéroport. Il y a eu également l’élaboration d’un cadre règlementaire « ad hoc » pour cette opération de grande échelle, avec notamment une évaluation environnementale globale à horizon 2035 qui vise à sécuriser juridiquement le développement économique, une plus grande protection des milieux naturels à haute valeur environnementale, mais également  un renforcement des qualités urbaines, paysagères et environnementales des quartiers de l’aeroparc, de l’offre de services et de mobilité collective et décarbonée. C’est du travail invisible, mais c’est déterminant pour la poursuite du renouvellement urbain et développement du territoire, et la mise en œuvre des projets de requalification des espaces publics (notamment le projet du boulevard technologique)...
Dans ce cadre, nous avons été amenés à travailler très régulièrement avec les services de l’Etat, jusqu’à 2017-2018, et avant que les ateliers de projet ne soient mis en place, et le travail d’évaluation environnementale, des programmes étaient lancés dans le diffus sans pouvoir en apprécier les impacts en matière d’environnement, de marché immobilier ou de mobilité. Par ailleurs, certains de ces programmes morcelaient le territoire de manière irrémédiable, l’ouverture à l’urbanisation sur l’OIM BA, notamment sur des zones naturelles, étant très importante.  
Dans les faits marquants, il y a aussi l’acquisition de nombreux fonciers. On dispose de 300 hectares de foncier aujourd’hui. Il y a beaucoup de milieux naturels. Ce sont des hectares qui ont été achetés à la fois pour du développement de long terme, mais aussi pour la préservation de milieux naturels et de leur fonction écologique, par exemple certains espaces naturels acquis par la Metropole constituent des zones naturelles d’extension de crues, et donc des espaces qui réduisent la vulnérabilité du territoire face aux aléas climatiques. 
Il y avait déjà une centaine d’hectares en 2015. L’OIM en a acquis à peu près 200 depuis cette date, dont 100 par l’intermédiaire de l’Etablissement Public Foncier (EPF) pour le compte de la métropole.
Depuis le début de l’OIM Bordeaux Aeroparc, il y a eu une vraie stratégie et position volontariste de Bordeaux Metropole en matière d’acquisition et de régulation foncière.
SSM : nous sommes toujours dans une démarche d’amélioration continue et d’écoute des besoins des acteurs du territoire.
SJ : Un observatoire a été mis en place en 2018. Si l’on regarde les chiffres aujourd’hui, on s’aperçoit que l’objectif de 50.000 salariés en 2030/2035 est déjà atteint. On voit aussi que sur un objectif d’un million de m², on en a déjà réalisé la moitié. A côté de ça, la zone qui est de plus en plus attractive et dynamique, est aussi, en même temps, de plus en plus congestionnée. Les milieux naturels sont de plus en plus impactés, avec beaucoup d’artificialisation, de forêts coupées, des événements de grêle comme en 2022. On observe aussi des problèmes de recrutement, de difficultés de logements pour les salariés, de « second emploi », de manques d’aménités, de services. On a donc des aspects très positifs avec une grosse dynamique, des implantations, mais en même temps, des écueils, de la congestion, de la tertiarisation au détriment de l’industrie, une trajectoire d’artificialisation des sols et de consommation des Espaces Naturel, Agricoles et Forestiers (ENAF) incompatible avec celle vers laquelle souhaite tendre la Metropole… En 2024, on constate une suroffre de bureaux, avec 12% de vacances aujourd’hui.

Dès le départ, on a cette volonté de développer ce village industriel ?

SJ : C’est Alain Anziani qui a parlé le premier, au début de son mandat, de village industriel et productif pour ce territoire.
SSM : L’enjeu est de garder nos entreprises sur le territoire et d’accompagner leur développement. Nos actions doivent nous permettre d’atteindre cet objectif.
SJ : Cette opération est censée garantir aux entreprises un parcours résidentiel, notamment aux jeunes pousses de Bordeaux Technowest. C’est vrai aussi pour les artisans, les PME... On a constaté que cette diversité économique fait la richesse et la solidité du territoire. On a la préoccupation de maintenir cette robustesse, qui est liée à la diversité et à la complémentarité des activités, du plus petit au plus grand. On doit donc maintenir des valeurs foncières accessibles au plus grand nombre pour maintenir cette diversité.

Quels sont les grands axes de la future feuille de route ?

SSM : Poursuivre nos actions en partenariat avec le acteurs économiques et institutionnels. Travailler les coopérations aux franges de l’OIM. Si le report modal vers la mobilité douce a déjà bien progressé, nous devons poursuivre cette démarche et améliorer la qualité de vie et de travail des usagers de la zone (aménités, services, commerces, accès aux espaces verts …).
SJ : Entamer un nouveau cycle d’aménagement qui priorise le renouvellement urbain, et confirme la tonalité industrielle et productive de l’OIM – En matière de renouvellement urbain, deux démarches ont été d’ores et déjà lancées, celle sur les portes métropolitaines et celle sur la zone d’activité du Phare, intitulée MODUE (Mission d’Optimisation et de Densification Urbaine et Economique). Un autre axe important de la future feuille de route consiste à élaborer dans le cadre d’une démarche partenariale publique – privée un plan de gestion des risques technologiques et de réduction des vulnérabilités aux aléas climatiques.

La terminologie « gestion des risques et des vulnérabilités » est nouvelle...

SJ : On considère que ce territoire a les moyens d’être robuste aujourd’hui. Il faut donc garder les conditions de cette robustesse, notamment les fonctions écologiques qu’assurent l’environnement naturel de l’aéroparc, l’ancrage territorial de son industrie, et la grande diversité de ses acteurs économiques.
SJ : La question des mobilités va être dominante au cours des 10 prochaines années. Au-delà des projets de renforcement de l’offre de transport en commun et de mobilité décarbonée, le rapprochement entre bassin de vie et bassin d’emploi est essentiel. Résoudre les problèmes de mobilité, c’est avant tout réduire le besoin de mobilité. Aujourd’hui, de nombreux programmes de logement sont en cours de développement à moins de 5 km de l’aeroparc (notamment ceux de Mérignac Soleil et Mérignac Marne). Ceux-ci pourraient dans les années à venir contribuer à ce rapprochement, et à peser sur le sujet mobilité.
Entretien réalisé à la Maison Yoü (58, avenue Marcel Dassault) le 20 octobre 2025.
 

Repères chronologiques 2015-2025 :

repereTram aéroport (mise en service en avril 2023) 

  • 2015 :
    • Création de l’OIM en septembre avec la mise en place d’une gouvernance politique et technique dédiée
  • 2016 :
    • Mise en place du PMIE en partenariat avec l’association Bordeaux Aquitaine Aéronautique et Spatial (BAAS)
    • Lancement des diagnostics environnement à grande échelle (2.500 hectares)
    • Mise en service de la nouvelle avenue Marcel Dassault
    • Livraison du campus Thales et de Dassault Falcon Services
  • 2017 :
    • Lancement des premiers ateliers pour accompagner les acteurs économiques dans la réalisation de leur projet immobilier
    • Livraison de la deuxième tranche du parc de Vert Castel
  • 2018 :
    • Convention d’acquisition foncière entre Bordeaux Métropole et l’Etablissement Public Foncier de Nouvelle-Aquitaine (EPFNA)
    • Implantation d’Azur Drones dans le parc de Vert Castel
    • Livraison du LinksPark et du campus Cultura dans le village Décathlon, du Wooden Park dans le quartier de l’aéroport
    • Aménagement des pistes cyclables dans la zone du Phare
  • 2019 :
    • Pose de la première pierre du bâtiment M sur le site de Dassault Aviation
    • Extension de l’OIM au parc de Château Rouquey et à une partie de la zone de l’Hippodrome
  • 2020 :
    • Lancement par Alain Anziani du programme un million d’arbres le long de l’avenue François Mitterrand
    • Livraison du centre de l’arthrose dans le pôle santé de la sortie 12 de la rocade
    • Réaménagement du chemin de Magret le long du bassin du parc Innolin
    • Livraison d’un hangar de 10.000 m² de Sabena Technics
    • Livraison du jeu de paume sur le site des Girondins de Bordeaux
  • 2021 :
    • Inauguration de la nouvelle jetée internationale de l’aéroport
    • Implantation d’Otonomy Aviation dans le parc de Vert Castel
    • Requalification de l’avenue de l’Argonne
    • Première édition du sommet aéronautique et spatial de Bordeaux Métropole
  • 2022 :
    • Premiers ateliers avec les acteurs économiques sur la démarche de transition écologique et environnementale du territoire
    • Livraison du Bridge, du 45ème parallèle, de Community, d’EcchoBloc, d’Ecosph’air, d’Aeropark, du Medical Stadium, de Hubble…
    • Extension de l’institut Evering
    • Raccordement entre les axes Caroline Aigle et Grande Semaine entre Mérignac et le Haillan
  • 2023 :
    • Dépôt des procédures sur l’évaluation environnementale globale
    • Extension du tramway jusqu’à l’aéroport
    • Installation Les nouvelles fermes à Vert Castel
    • Organisation de l’événement : « Embarquez vers le village industriel de demain »
  • 2024 :
    • Acte 1 du renouvellement de la feuille de route de l’OIM (démarche partenariale)
    • Livraison des bâtiments Arko au sein du programme Ecosph’air chemin du Phare
    • Livraison du Cockpit de Bordeaux Technowest à l’entrée du site de Dassault Aviation
    • Première pierre futur siège social Cap Ingelec dans le parc Innolin
    • Avec la vente de 12 Rafale à la Serbie, Dassault Aviation dépasse les 500 commandes
  • 2025 :
    • Livraison de deux nouveaux hangars d’assemblage sur le site de Dassault Aviation
    • Livraison du terminal low cost modernisé Billi
    • Livraison de l’espace de réception Inakis & co dans le parc de l’hippodrome
    • Livraison de la résidence hôtelière Sweetly Aéroparc dans la zone du phare

 

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